Taciturne, voilà qui définit idéalement notre petit bonhomme.
Jamais un mot plus haut que l’autre… voire même jamais un mot, tout court !
Timide au plus haut point et extrêmement impressionnable, le jeune garçon à tendance à se couper du monde qui l’entoure, préférant s’enfermer dans son coconbien douillet.
Mais quand ses parents se séparent et qu’il se voit contraint de partir vivre seul avec son père à la campagne, son petit cocon si douillet se voit alors tout chamboulé.
La journée, son côté chétif et renfermé en fait la cible idéale pour les terreurs de sa nouvelle école, et la nuit, son imagination débordante s’en donne à cœur joie pour transformer son nouvel environnement en un enfer peuplé de monstres.
Heureusement, sa petite voisine, extravagante et insouciante, le prend sous son aile, fermement décidée à lui apprendre comment combattre ses peurs,s’affirmer, se défendre, s’amuser… et pourquoi pas, lui apprendre à aimer !?
Pour illustrer un tel programme, Martin Romero nous propose un fabuleux univers à la croisée de Jim Woodring, Mafalda, et même d’un Ludovic Debeurme, s’approchant parfois de son onirisme inquiétant et dérangeant.
Au long des chapitres on rit, on tremble, et on voyage grâce à ces ambiances si différentes et pourtant si cohérentes, mais surtout, on s’émeut en assistant à la transformation de ce petit garçon introverti en un jeune homme assuré.
Une fabuleuse parabole sur la fin de l’enfance, cruelle et tendre à la fois, parfaitement maitrisée tant sur le plan visuel qu’émotionnel.
Les fabuleuses chroniques d’une souris taciturne, de Martin Romero (ed. Atrabile).