– Sauvons les Requins Marteaux –

Oyez, oyez, nobles bédéphiles !
Comme vous le savez déjà (ou pas), les Requins Marteaux, leader de l’édition indébandante, sont sur le point de fermer boutique faute de menu fretin à se mettre sous la dent.
Dignes jusqu’au bout, plutôt que de solliciter des chèques pour réunir les fonds nécessaires à leur survie, les Requins expliquent que ces fonds sont en leur possession sous forme d’albums, et proposent donc à leurs lecteurs (et leurs amis) de les aider à garder la tête hors de l’eau tout simplement en écoulant leur stock.
Alors, si comme moi, vous aimez la bédé en général, et la bédé qui ose s’éloigner des sentiers battus en particulier, œuvrez pour ne pas que les Requins Marteaux deviennent une espèce en voie de disparition et ruez-vous sur leurs beaux albums !

* The Autobiography of me too, de Bouzard (3 tomes) :

A l’heure où le monde de la BD franco-belge s’ouvrait massivement à l’autobiographie, le génialissime Bouzard se plia lui aussi l’exercice et nous gratifia de son excellente Autobiography of Me Too. Dans celle-ci, il se livra corps et âme, avouant ses secrets les plus inavouables (comme l’origine de sa brouille avec son pied gauche) et contant ses heures les plus glorieuses (comme son recrutement au sein de l’équipe des X-Men) ; et ce avec un humour, une mauvaise foi, et un sens de l’autodérision inégalable…
…qu’il égala pourtant dès le second tome, voire même qu’il dépassa grâce à l’apparition du désopilant Flopi, son con de chien bougon et bavard !
Une trilogie à posséder absolument !!! 

 

* Comtesse, de Aude Picault :

Dans ce premier opus de la collection BD-Cul (interdite aux puceaux de moins de 18 ans), Aude Picault nous conte les fantasmes d’une comtesse qui s’ennuie en l’absence de son frigide de mari et laisse alors vagabonder son esprit dans les pantalons de son domestique… en espérant fortement que ses rêves deviennent réalité et que son beau serviteur lui offre un troussage en bonne et due forme. Et si ce tome-ci ne possède pas l’humour trashouillo-couillu de ses deux compères, Aude Picault compense largement par une touche féminine débordant d’une sensualité et d’un érotisme à faire fondre la banquise… Gloups !

* Short Scories, de Lidingre :

Méchamment drôle, parfois même drôlement méchant, personne n’échappe à l’humour au vitriol de Lidingre : religieux, fermiers, garagistes, producteurs, bou-bous (bourgeois-bouseux), qu’importe ! Tous passeront sous les crayons acérés du roi de la connerie (dixit Manu Larcenet) et en ressortiront groins au vent et pires travers en avant ! Du racisme à la scatophilie en passant par la simple beauferie franchouillarde de base, rien ne vous sera épargné… sauf peut-être la finesse !
Mais en même temps, j’ai bien envie de dire que parfois, la finesse, on s’en branle, et que tout c’qu’on veut c’est s’en taper une bonne tranche bien grasse, putain !
…ben, là, pour le coup : mission accomplie !

* La Planète des Vülves, de Hugues Micoll :

Chronique complète

* Le prince du cœur, de Jean-louis Costes :

Chronique complète

* Teddy Beat, de Morgan Navarro :

Chronique complète

* Quarantaine, de Sam Rictus :

Chronique complète

Bientôt, d’autres belles pièces de Requins…

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