– Infinity 8, Tomes 1 & 2, par Trondheim, Vatine, Zep & Bertail –

Infinity 000

L’Infinity 8, un prestigieux vaisseau – véritable mégalopole spatiale – transportant plus de 800 000 passagers d’un bout à l’autre de l’univers dans les meilleures conditions imaginables et régit selon des règles les plus strictes.
Règles parmi lesquelles le retard ne peut être accepté, aussi, lorsque l’Infinity 8 se retrouve bloqué par un amas de débris de la taille d’un système solaire, c’est sur-le-champ que le capitaine missionne un de ses agents afin d’en découvrir l’origine et sa raison d’être.
Malheureusement, lorsque ladite agente découvrira que cet obstacle s’apparente à une immense nécropole composée de vaisseaux fantômes, de temples, de cimetières, et même de morceaux de feu notre chère planète Terre ; elle sera bien vite submergée par une vague de nécrophages prêts à tout pour se régaler du festin qui s’offre ici à eux.
Occupée à sauver ses fesses autant qu’à se défaire d’un extra-terrestre aussi amoureux qu’envahissant, la pauvre aura finalement peu de temps mener à bien son enquête…

…de temps ? Qu’importe le temps lorsque le capitaine de l’Infinity 8 dispose du pouvoir de remonter huit fois le temps de huit heures ?!

Infinity 111 Infinity 222

Hop, on rembobine la trame temporelle, on reboote le tout, et c’est une nouvelle héroïne qui sera alors envoyée enquêter sur l’encombrant amas dans le second tome de la série !

Bon, le fait qu’elle tombe sur la tête d’Hitler dans la nécropole et qu’une bande de nazis nostalgiques décide de le ramener à la vie ne l’aidera pas non plus à glaner tous les renseignements nécessaires, mais – vous l’aurez compris – six retours en arrière sont encore possibles… et autant de tomes pour vous régaler encore et encore du nouveau concept fou-fou de l’inimitable Lewis Trondheim.

Car s’est bien de cela dont il s’agit : après avoir révolutionner l’héroïque-fantasy avec son pote Sfar et leur Donjon tentaculaire, Lewis s’associe ici à un pro’ de la SF en la personne de Vatine pour s’amuser comme des sales gosses avec les codes du genre… et la bande des sales gosses ne se limitera pas à ses deux auteurs, le duo aux manettes invitant épisodiquement toute une ribambelle de noms prestigieux à prêter main forte ; tant au dessin qu’au scénario.

Ainsi, dès ces deux premiers tomes, nous pourrons apprécier deux visions très différentes du même univers, d’une part avec Vatine himself – le tôlier, au style puissant et racé, maîtrisant le sujet à la perfection – et d’autre avec un Bertail qui s’essaye pour la première fois à la SF et s’en sort avec les honneurs, son trait au pinceau et son travail sur les couleurs rappelant joliment ceux d’un certain Moebius… rien que ça !

Côté scénar’, Lewis – épaulé par Zep, sur le premier tome – se laisse totalement aller dans le plaisir régressif en revendiquant clairement des influences provenant plus des vieux pulps et de la série Z que des Kubrick et autres Ridley Scott. Avalanche d’humour scato-érotico-rigolo totalement assumé, donc, avec héroïnes à fortes poitrines et petites tenues, grosses bastons riches en effusions de sang et de viscères, et bien sûr – sa marque de fabrique – dialogues aussi absurdes qu’efficaces, où le vilain sarcasme se marie à merveille aux blagounes bon-enfant.

Infinity 333 Infinity 444

A l’inverse du génial Shangri-La de Mathieu Bablet où l’anticipation se voulait porteuse de messages et critique envers notre société actuelle, cette série, elle, sa vautre avec complaisance dans le pur fun et le premier degré de base…
…on adhère ou pas, mais si vous êtes prêts pour vous en payer une bonne tranche, sans vous prendre la tête mais sans pour autant sacrifier la qualité, alors n’hésitez plus, et embarquez à bord de l’Infinity 8 !

[rewind]

…on adhère ou pas, mais si vous êtes prêts pour vous en payer une bonne tranche, sans vous prendre la tête mais sans pour autant sacrifier la qualité, alors n’hésitez plus, et embarquez à bord de l’Infinity 8 !

[rewind]

…on adhère ou pas, mais si vous êtes prêts pour vous en payer une bonne tranche, sans vous prendre la tête mais sans pour autant sacrifier la qualité, alors n’hésitez plus, et embarquez à bord de l’Infinity 8 !

Bon, les blagues les plus courtes étant les meilleures, j’vais pas vous faire le coup 8 fois, mais vous avez compris le principe, héhé !!

Infinity T1 Infinity T2

Infinity 8, de Lewis Trondheim et Olivier Vatine, avec aussi Bertail et Zep, et prochainement Balez, Biancarelli, Boulet, De Felici, Guibert, Kris, Mourier, Trystram, Vehlmann, et l’inénarrable Killofer, déjà présent dans ces premiers tomes sous la forme d’un perso’ « légèrement » vicelard et alcoolo sur les bords ! (ed. Rue de Sèvres).

* Je le veux ? Je clique : Tome 1 et Tome 2 !

One Comment

on “– Infinity 8, Tomes 1 & 2, par Trondheim, Vatine, Zep & Bertail –
One Comment on “– Infinity 8, Tomes 1 & 2, par Trondheim, Vatine, Zep & Bertail –
  1. Pingback: La Rubrique-à-Brac | – Infinity 8 (Tomes 4 & 5) / Density (Tome 1), de Trondheim & Co –

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *