74ème Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica – La Biennale Venise (Italie)
– du 30 août au 09 septembre 2017 –

mostra 2017Alors que d’aucuns disaient la Mostra de Venise moribonde, victime de l’essor de certains festivals Outre-Atlantique, elle continue cependant de faire le bonheur de ses festivaliers en proposant une sélection riche en œuvres d’auteurs et en expérimentations artistiques, mais aussi en films attendus du grand public, parmi lesquels de probables postulants aux Oscars. Il n’y a qu’à énoncer les titres des films d’ouverture de ces dernières années pour s’en convaincre : Gravity, Birdman, La La Land

Cette année, c’est Alexander Payne qui aura l’honneur de lancer la 74 ème édition du festival avec son Downsizing.
Puis, pendant plus de dix jours, les cinéphiles auront la joie de découvrir les nouveaux longs-métrages de Darren Aronofsky (Mother ! avec Jennifer Lawrence, Javier Bardem, Michelle Pfeiffer et Ed Harris), Guillermo del Toro (The shape of water), George Clooney (Suburbicon), Martin Mc Donagh (Three bilboards outside Ebbing, Missouri), Paul Schrader (First reformed), Frederick Wiseman (Ex libris), Hirokazu Kore-Eda (Sandome No Satsujin) ou Paolo Virzi (Ella & John), qui se disputeront le fameux Lion d’Or.
Ce sont Robert Guédiguian (La Villa), Abdellatif Kechiche (Mektoub is mektoub) et Xavier Legrand (Jusqu’à la garde) qui représenteront les chances hexagonales dans cette compétition, qui sera départagée par un jury présidé par Annette Bening .
On attend aussi de découvrir, dans cette même section, le nouveau film de Warwick Thornthon, découvert à Cannes avec Samson et Delilah ou le documentaire de l’artiste chinois Ai Weiwei, Human Flow.

Hors-compétition, on trouve aussi du beau monde : Robert Redford et Jane Fonda, réunis par Ritesh Batra dans Our souls at night, se verront honorés par un Lion d’Or pour leurs carrières exceptionnelles. Stephen Frears (Victoria & Abdul), Lucrecia Martel (Zama), Michael Roskam (Le Fidèle), James Toback (The private life of a modern woman), Errol Morris (Wormwood), Fernando Leon de Aranoa (Loving Pablo), Takeshi Kitano (Outrage Coda) présenteront eux aussi leurs nouvelles œuvres.
John Woo fera aussi son grand retour avec le thriller Zhuibu.

Dans la section Orizzonti, les festivaliers trouveront aussi leur bonheur avec des films d’Anne Fontaine (Marvin), Gilles Bourdos (Espèces menacées) ou Edoardo Winspeare (La Vita in comune) et frissonneront devant le Caniba de Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor.
Côté Giornati degli autori, encore des cinéastes chevronnés, comme Ruth Mader ou Pen-ek Ratanaruang, mais aussi de jeunes réalisateurs, dont Sara Forestier, qui passe de l’autre côté de la caméra avec M. La Semaine de la Critique, elle, a choisi, comme à son habitude, de proposer une sélection composée exclusivement de premières réalisations. L’occasion de découvrir les talents de demain.
Enfin, si l’avenir du cinéma passe bien par ce format classique que nous connaissons aujourd’hui… Pour parer à toute éventualité, la Mostra a innové en se dotant d’une compétition de films en réalité virtuelle, hebergée par une petite île voisine du Lido. Encore une source de curiosité pour des festivaliers qui, si les promesses sont bien tenues, devraient être gâtés.

SHARE
Previous article“Retour à Montauk” de Volker Schlöndorff
Next article[Mostra de Venise 2017] “Downsizing” d’Alexander Payne
Rédacteur en chef de Angle[s] de vue, Boustoune est un cinéphile passionné qui fréquente assidument les salles obscures et les festivals depuis plus de vingt ans (rhôô, le vieux...) Il aime tous les genres cinématographiques, mais il a un faible pour le cinéma alternatif, riche et complexe. Autant dire que les oeuvres de David Lynch ou de Peter Greenaway le mettent littéralement en transe, ce qui le fait passer pour un doux dingue vaguement masochiste auprès des gens dit « normaux »… Ah, et il possède aussi un humour assez particulier, ironique et porté sur, aux choix, le calembour foireux ou le bon mot de génie…

LEAVE A REPLY