63ème Semaine Internationale de la Critique – Cannes (Alpes Maritimes)
– du 15 au 23/05/2024 –

SDLC - Affiche 2024 - 1200x900pxBon, 63 ans, ça commence à faire un certain âge, voire un âge certain…
Et sans vouloir réveiller les gilets rouges et les bonnets jaunes, ni souhaiter relancer une grogne sociale à un mois du festival de Cannes, il faut bien reconnaître qu’avec la réforme des retraites, difficile de s’y retrouver. Alors, utilisons le simulateur gouvernemental.
Quelle catégorie? Fonctionnaire? Un festival, c’est un peu du service public, non? Salarié du privé? Un peu aussi. De toute façon, c’est ça ou “régime spécial”. Mais un régime, pour des boulimiques de cinéma, non merci ! Et ils en dévorent des longs-et des courts-métrages, les sélectionneurs de la Semaine de la Critique! Bon alors, restons dans la catégorie générale, la plus courante.
Voilà qu’on me demande une date de naissance… La première Semaine de la Critique a eu lieu  en 1962, même si sa conception date de 1961, quand l’Association française de la Critique de cinéma a réussi à faire projeter un film indépendant, The Connection, de Shirley Clarke, par le Festival de Cannes, hors sélection officielle. Face au succès de l’initiative, Robert Favre Le Bret a consenti à confier, l’année d’après, la programmation d’une des salles du festival à l’association, durant une semaine. C’est ainsi que cette section parallèle est née.

Donc, tapons 1962… Bim! Le résultat tombe instantanément :
“Votre âge légal de départ* à la retraite est 62 ans et 6 mois.”.
Ah?!? Ben on y est, les amis! Rideau! Finie la Semaine de la Critique! Ah non, attendez… “Le nombre de trimestres requis pour votre départ à taux plein est de 169.”. Hum… OK, mais si un festival n’est diffusé qu’une semaine par an, et attendu qu’un trimestre représente grosso modo 12 semaines, ça nous fait 169 X 12 = 2028. Donc techniquement, à ce rythme, ça nous fait un départ en retraite en l’an 3990!
Donc ça laisse encore quelques belles années à profiter encore de cette manifestation. D’autant que c’est traditionnellement la sélection ou on trouve le plus de sang neuf.

La sélection 2024 le confirme encore. Elle a été présentée mardi dernier par Ava Cahen, Déléguée Générale de la manifestation.
Au programme, sept longs-métrages en compétition, dont cinq premiers longs-métrages, en lice pour la Caméra d’or. Dix courts-métrages également en compétition. Et quatre longs-métrages hors compétition.
En ouverture, Les Fantômes de Jonathan Millet nous offrira un thriller, articulé autour de la traque d’un criminel de guerre par l’une de ses victimes, qui ne connaît pas son visage mais reconnaitrait sans peine sa voix, son odeur.
En clôture, Animale d’Emma Benestan avec Oulaya Amamra en participante à une course camarguaise dans un contexte troublé, avec une bête sauvage rôdant dans les alentours.
Plus La Mer au loin de Saïd Hamich Benlarbi, portrait d’un immigré marseillais sur une décennie, et Les reines du drame d’Alexis Langlois, récit d’anticipation s’intéressant aux amours tragiques d’un diva pop et d’une icône punk des années 50 (2050, hein… La Semaine de la critique aura encore presque deux millénaires à tirer à cette époque là).

Difficile, comme d’habitude, de savoir ce que vaudront réellement ces films et s’ils sauront toucher le public, mais on peut faire confiance aux sélectionneurs qui, chaque année, réussissent à dénicher quelques pépites et à révéler des talents.
On a hâte de découvrir tout cela sur grand écran!

A noter que la sélection de la Semaine de la Critique est généralement reprise à la cinémathèque française quelques jours après la clôture du Festival de Cannes et est accessible aux personnes n’ayant pas la chance d’assister à la manifestation cannoise.

Plus d’informations : Semaine de la Critique

Crédits photos : image tirée du film « Le Ravissement », fournie par La Semaine de la Critique – tous droits réservés

LEAVE A REPLY