* Pour ceux ayant manqué le début : première rencontre avec Violette, ici.
Violette.
Comment l’oublier ?
…Ses yeux de biche et ses longs cils sans fin, ses pommettes roses et ses traits si fins, ses formes généreuses et appétissantes qui me donnaient faim…
Depuis cette danse sans égale où elle me dévoila son corps enivrant, son image – telle une persistance rétinienne – s’offrait a moi chaque fois que je fermais les yeux.
Mes jours, mes nuits, mes rêves, et ma vie toute entière étaient littéralement hantés par cette fille.
Mais si c’est via son corps qu’elle m’avait envouté alors, c’est maintenant son âme que je voulais percer à jour.
Car au-delà de ses prestations au sein de son groupe de rockabilly, ses magnifiques numéros de cabaret burlesque, ses séances de shooting en tant que modèle, ou ses apparitions remarquées dans divers festivals de Hot Rods qui la plaçaient régulièrement sur le devant de la scène, nous ne connaissions finalement que bien peu la véritable Violette.
Malgré ses atouts qui semblent évident, l’ingénue se révélait en réalité comme quelqu’un de timide et peu assurée, maladroite et mal a l’aise à l’idée d’ouvrir son cœur.
Un cœur qui se referma d’autant plus lorsqu’elle perdit Peter – son amour, son ami, son amant.
Un cœur blessé, un cœur brisé… une âme déchirée.
C’est ainsi que je perdis Violette de vue.
Quand je la retrouvai enfin, Violette n’était plus que l’ombre d’elle-même, errant comme une âme en peine, totalement déconnectée du monde… une coquille vide.
Quel gâchis !
J’avais envie de lui hurler de se reprendre, pour Peter, pour nous… pour moi !
M’entendit-elle ? Quoi qu’il en soit, fidèle à l’adage affirmant que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, c’est une Violette battante, courageuse, solide et vaillante que je vis ressurgir un jour au volant de son bolide retro’ !
Une Violette ayant repris du poil de la bête, une bête prête à dévorer le monde à pleines dents.
Et si des prédateurs la guettaient jusqu’alors dans l’ombre, ils seront maintenant la proie de cette nouvelle Violette, bien décidée à ne pas se laisser marcher dessus…
…que ce fut par un petit journaliste imbu de sa personne et arrogant, aussi bien qu’un dangereux fan à tendances psychotiques et couteau bien aiguisé !
Ah, ma Violette, quel bonheur de la retrouver enfin, de l’admirer à nouveau… plus belle que jamais.
Et soyez-en sûrs, les occasions ne manqueront plus pour vous délecter également de ce petit joyau de femme : tout le monde se l’arrachera, et son image s’étalera en grand sur les pochettes des disques en tête des charts, le papier glacé des plus grands magazines de mode, et même les fabuleuses doubles pages d’une bande dessinée que lui a consacrée le grand François Amoretti.
Burlesque Girrrl (Tome 2/2), de François Amoretti (ed. Ankama).