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– L’homme qui n’existait pas, de Cyril Bonin –

Leonid Miller vit seul.
Célibataire, il habite seul dans son appartement.
Concepteur de site internet, il travaille seul devant son ordinateur.
Indépendant, il se débrouille seul dans la vie.
Amoureux du 7ème art, il passe le plus clair de son temps seul dans les salles obscures.
Il n’a besoin de personne… et personne n’a besoin de lui.
A un tel point qu’un beau jour, il disparait.
Pas perdu en mer, kidnappé, ou mort, non : juste disparu. Il continue d’errer dans les même endroits – le même appartement, les mêmes rues, les même salles de cinéma -, mais sans que personne ne puisse le voir, le toucher, ni l’entendre… une sorte de fantôme, à part cette sensation permanente de faim qui lui rappelle qu’il est encore en vie.

 

Quand certains en profiteraient pour se permettre toutes sortes d’indiscrétions, se glissant telle une ombre dans les endroits les plus secrets et fermés, Léonid, lui, continue de hanter la cinémathèque, se nourrissant des vieux chefs d’œuvre de l’âge d’or d’Hollywood.
C’est lors d’une de ces séances qu’il se découvrira des goûts communs avec Françoise Angelli, une jeune actrice française courtisée par toute la profession. Mais malgré ses nombreux succès, Françoise se sent seule, vide, inutile… et transparente. Sous le charme de la belle, Léonid fera tout son possible pour entrer en contact avec elle malgré son inconsistance physique, et la mettre en garde afin qu’elle ne subisse le même sort que lui.

Une jolie fable pleine de poésie sur la solitude et l’isolement, doublée d’un bel hommage plein de mélancolie au cinéma des années 50, et magnifiquement mis en images sous le trait élégant et les chaudes couleurs de Cyril Bonin.

L’homme qui n’existait pas, de Cyril Bonin (ed. Futuropolis).

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