Ce fut l’un des coups de coeur des festivaliers à Cannes cette année, puis le grand gagnant des Journées romantiques de Cabourg et du Festival Paris Cinéma… La Guerre est déclarée sort aujourd’hui en salles et est, de notre point de vue, l’un des événements de cette rentrée cinématographique.
C’est en tout cas un film que nous avons beaucoup aimé et que nous recommandons chaudement.

Avec nos confrères Mathieu Gayet (idrann) et Nicolas Gilli (Excessif, Filmosphère), nous avons eu la chance et le plaisir de rencontrer les deux artisans principaux de ce beau film, Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm.
Ils ont écrit le scénario à quatre mains, à partir de leur propre histoire et celle de leur fils, jouent les rôles principaux et se sont réparti les tâches sur le tournage. Valérie a officié derrière la caméra, en tant que réalisatrice du film. Jérémie a servi d’assistant et de conseiller…

Ils reviennent avec nous sur les conditions de tournage, leurs choix esthétiques, leur conception du cinéma. 
    
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On a beaucoup aimé le film, son ton libre. Apparemment, il y a eu la même liberté sur le tournage, car vous avez expliqué que le tournage était assez peu académique. Etait-ce voulu à la base ou est-ce que cela a été imposé par les circonstances ?

Jérémie Elkaïm (JE) : Oui, c’était un choix. Ce n’était pas un tournage traditionnel, avec les canons de lumière, une grosse machinerie. On était une équipe réduite, tous polyvalents. Il y avait le désir que ce soit extrêmement léger et du coup, le système de fabrication du film allait dans ce sens là. On avait l’impression que pour ce film-là, c’était la bonne façon de faire.

Valérie Donzelli (VD) : Et même plus que ça ! C’est la continuité d’un travail, en fait. Il fait beau dans la plus belle ville du monde, mon court-métrage a été fait comme ça. La Reine des pommes, c’est la continuation de ça et La Guerre est déclarée, c’est encore un prolongement de tout cela.
Même si le film a été produit, même si il y avait un budget, etc…, l’idée de ne pas déroger à cette règle-là et d’être une équipe réduite au minimum, de faire dans des décors réels, avec une lumière naturelle, avec le choix d’un costume par décor, c’est le prolongement de ce travail-là. Et c’est comme ça que j’aime faire des films. Peut-être qu’après j’essaierai d’autres choses, mais en tout cas, là c’est ça que je trouve excitant dans un projet, dans la fabrication du cinéma.

JE : Ce qui est jubilatoire, c’est que comme il n’y a pas tous ces trucs de hiérarchie, de gestion d’une équipe, on n’est que sur les questions de cinéma. Cela donne pas mal de liberté : Dès que quelque chose ne nous plaît pas, on le refait très rapidement. On le refait ailleurs… C’est une légèreté qui nous donne du plaisir à fabriquer le film.

VD : Oui, et puis plus rien n’est un problème. On sait quelle sera la fabrication du film. On sait par avance qu’il n’y aura pas des grues, des machins, des trucs parce que, de toute façon, ce n’est pas possible. Alors on cherche toujours à penser le film en fonction de ça et, du coup, ça pousse à se poser les bonnes questions, à réfléchir en terme de mise en scène, à voir comment faire pour raconter au mieux,… Je trouve que c’est intéressant d’utiliser les contraintes et d’en faire quelque chose de positif.

Par rapport à La Reine des pommes, il y a une grosse évolution graphique…

VD : C’était le désir de faire un film qui est en négatif de La Reine des pommes. La reine des pommes, c’est presque un film de chambre. Il a été écrit en sachant qu’il n’y aurait pas du tout d’argent, qu’il n’y aurait pas de producteur et on ne savait même pas s’il y aurait un distributeur. J’avais simplement envie de raconter cette histoire avec ce personnage-là, que j’ai inventé il y a longtemps. On a dû se débrouiller avec ce qu’on avait à disposition facilement. Par exemple, « on a le Parc Montsouris, c’est un décor… »
On avait une caméra qui fonctionnait avec des cassettes. Ce n’était même pas de la HD…, Avec la chef-opératrice, Céline Bozon on s’est demandé comment faire une bonne image avec ça.
Pour La Guerre est déclarée, on avait plus de moyens. Et l’idée était de faire un film d’action, un film physique, en scope, avec des couleurs pop. De vraiment essayer autre chose, une autre forme de cinéma. Et puis de faire un film qui serait intense, physique et vivant…

JE : Pour en revenir à la fabrication de La Reine des Pommes, la caméra vidéo donnait très vite des trucs assez laids. Là où on ressent très fort la vidéo, c’est dès qu’il y a de très fortes différences de température de l’image, quand on passe de quelque chose de très éclairé à quelque chose dans l’ombre. Les couleurs se mettent alors à baver très fort.Pour contourner ça, Valérie et Céline ont pris le parti de faire un film « délavé ». C’est-à-dire qui soit d’un ton légèrement gris…

VD : Passé, dont les couleurs n’éclataient jamais avec du soleil…

JE : On tournait seulement quand il ne faisait pas beau…

Et puis il y a le passage d’un format carré au scope.

VD : Oui, c’est l’idée de faire un film qui, visuellement, serait plus proche d’une image de cinéma, avec cet appareil photo/caméra HD (1) qui s’est un peu imposé parce qu’on peut lui mettre des optiques de cinéma et, du coup, avoir une plus grande liberté pour la mise en scène. Et puis le rendu d’image est vachement beau…

JE : Cela fait optique « profondeur de champ ». Du coup, il y a des vrais flous… On retrouve des choses qu’on aime bien dans le cinéma, et il garde ce côté « raw » qu’on pouvait avoir…

VD : C’est très brut, quoi…

JE : Et c’est volontaire. Car on avait de faire un film où l’on entrouvrait une porte sur la vie de ces gens-là, de faire un objet vraiment intime…

VD : Quelque chose qui serait naturel…

JE : Ca permettait d’avoir un objet qui soit beau et brut à la fois…

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Est-ce que le choix de jouer vous-même les personnages s’est tout de suite imposée ?

VD : Oui, là j’ai envie de dire oui…

C’est un peu votre histoire…

VD : En fait je dis oui parce que ce qui s’est imposé de suite, c’est évidemment la question de Jérémy en Roméo [son personnage dans le film]. J’avais le désir de le mettre en scène, parce que j’adore travailler avec lui et que j’aime bien quand c’est un peu ma poupée…
Moi, je n’avais pas trop envie de jouer dans le film parce que j’avais un peu peur…
Et puis, finalement, je n’arrivais pas à mettre quelqu’un en face de lui. Et mon désir n’était pas très clair par rapport à ça… Je savais de toute façon que Jérémie serait avec nous sur le plateau tout le temps, et qu’il pourrait me diriger… Du coup, je me suis dit que c’était plus simple de jouer dedans, parce que notre complicité se verrait à l’écran.


Et le reste du casting, à l’allure de groupe ou de troupe en tout cas ?

VD : Le reste du casting vient de discussions diverses et variées, avec plein de gens. Déjà, beaucoup de discussions entre nous… Il n’y a pas de directeur de casting sur mes films parce que souvent, on écrit en pensant à quelqu’un, à des gens qui sont autour de nous.
Après, ce sont des gens qui rentrent dans cette famille-là, à qui ça ne pose pas de problème de ne pas avoir de maquilleur sur le plateau.
Je ne fais pas de forcing par rapport à ça : si un acteur ne veut pas, il ne veut pas…
C’est que ce n’est pas la bonne personne…

JE : Et d’ailleurs, tu ne fais cela avec rien… C’est valable pour le décor, pour tout…
C’est une façon d’accepter systématiquement ce que l’on a. De faire le meilleur plat avec les ingrédients qu’on a sous la main. Et de ne pas chercher à être fort en utilisant des choses qui nous semblent fortes, qu’il va falloir essayer d’obtenir et qui seront compliquées à obtenir. Accepter…
Au fond, si on avait écrit que ça se passerait dans une pièce très très très sombre et qu’on ne trouve pas la pièce très sombre, alors on va faire une pièce très claire et l’intégrer dans le scénario. En faire quelque chose. Accepter plutôt que de subir.
C’est vrai que c’est assez jubilatoire de faire ça On fait les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.

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Le scénario était déjà très construit ?

JE : Il est vraiment très proche du film. La structure est la même.

Et vous avez donc collaboré tous les deux à l’écriture. Comment s’est passé le travail. Qui corrigeait les idées de l’autre, sachant que vous vous êtes inspiré de votre vécu pour écrire cette histoire?

VD : Ce n’est pas quelqu’un qui corrige l’autre. C’est beaucoup de discussions.

JE : On est partis de toute la mémoire des événements. D’une sorte de journal qu’on a tenu.

VD : On y a puisé des informations. On a construit l’histoire comme ça… Il y a des scènes qui s’écrivent très vite parce qu’on les joue, on les improvise pratiquement… Et puis après, on les écrit et on les retravaille. Vous savez, le travail du scénario, c’est quelque chose qui ne s’arrête jamais, qui ne pourrait jamais s’arrêter. Cela ne cesse d’évoluer…

JE : Et de temps en temps, elle me donne des petites missions…

VD : Oui ! « Tiens , écris ça ! »… Moi, d’une manière générale, j’adore écrire les dialogues. C’est quelque chose qui me plaît. J’aime bien rédiger en fait…

JE : Elle fait quelque chose qui n’est pas mal : lors de l’écriture, on peut avoir tendance à faire parler tous les personnages de la même façon, parce que c’est nous qui écrivons, avec nos propres mos, nos tournures de phrase. Valérie, elle, a un truc, peut-être une déformation due au fait qu’elle est actrice et qu’elle a un don d’imitation. Elle croque les gens, leurs façons de se comporter, leurs gestuelles, les tics de langage, tout ça… Et du coup, assez rapidement, ça prend forme. Ca s’incarne dans le dialogue…
Après, c’est pareil : c’est déjà faire le film que de l’écrire. Les discussions qu’on avait portaient sur la façon de voir le cinéma, sur ce qu’on veut que le film raconte, sur ce qu’on a envie d’y mettre, sur l’idéal qu’il va trimballer…


Cela pouvait changer le jour du tournage ? Changer les situations, les dialogues ?

JE : Pas beaucoup. Pas vraiment… Pas parce qu’on se disait que ca ne fonctionnait pas. Quand on changeait quelque chose, c’était parce qu’on ne pouvait pas le faire comme on avait prévu de le faire. Sinon, Valérie a un réel plaisir de respecter ce qui a été écrit, ce qu’on a élaboré ensemble.

VD : On ne travaille pas du tout dans l’improvisation.
La recherche de naturalisme, c’est pas un truc qui nous intéresse beaucoup. On voit beaucoup de films qui essaient de faire le plus vrai possible, mais nous, ce n’est pas un truc auquel on s’attache. Pas tout le temps en tout cas…
Il y a des moments où ça apporte quelque chose, mais ce n’est pas toujours le cas. On préfère assumer le burlesque, ces choses là…

JE : Par exemple, les personnages ont une extrême politesse dans les films de Valérie. C’est un truc qu’on aime bien, nous…

VD : Oui. J’aime que les personnages parlent bien, qu’on comprenne bien ce qu’ils disent. Je ne supporte pas quand on ne comprend pas ce que disent les gens au cinéma…

JE : C’est décalé, mais comme c’est incarné, je pense que ça fonctionne…

VD : Et puis ce que disent les personnages, ce n’est pas du blabla !!! Quand on écrit un scénario, les dialogues participent à la construction de l’histoire, à ce que sont les personnages… Donc partir sur des improvisations, pour moi c’est quelque chose qui va contre la construction du scénario. Ou alors, il faut faire un film qui ne repose que sur l’improvisation. Mais c’est encore autre chose et je trouve ça compliqué…
D’ailleurs je sens quand dans un film, on passe du texte à l’improvisation. Parce que les acteurs ne sont pas pareils quand ils improvisent et quand ils disent des textes. Et personnellement, c’est quelque chose qui me sort du film. Parce que du coup, on voit l’artifice…


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En parlant d’artifice, il y a quand même deux scènes particulières dans le film. Celle où Roméo apprend la gravité de la maladie d’Adam, sur la musique de Vivaldi, et le plan final, au ralenti. Deux scènes atypiques par rapport au reste du film et des effets appuyés qui auraient pu être évités…

JE : Oui, c’est très assumé.

Et ça s’est décidé comment cette utilisation de la musique de Vivaldi ? Au montage ?

VD : Non, c’était écrit… La scène a été écrite comme ça et a même été tournée où je l’ai imaginée en écoutant cette musique. Je savais exactement où filmer.
Et pour le ralenti, c’est pareil. C’était écrit « ralenti » sur le script. D’ailleurs, on a fini avec une caméra 35mm pour avoir un beau ralenti. Pour moi, c’était l’idée du « western ».
J’ai eu envie, après le combat, après avoir été pris dans une espèce d’étau, après avoir été un peu en apnée, d’un moment où ça respire.
Effectivement, ça peut sembler ridicule… Mais je ne me pose pas ces questions, je ne me dis pas « oh la la, c’est peut-être un peu osé… »

JE : Parce que le fait d’y aller franchement, le plus souvent, enlève le ridicule. Ca peut ne pas être le cas, mais après, il y a un truc très « abandonné » dans le travail de Valérie. Elle s’autorise tout. Il n’y a pas de règles. Enfin si, la seule règle, c’est d’oser, de voir s’il y a des choses qui peuvent sortir. Pour cette scène là, ce qui enlevait la niaiserie du ralenti, du happy end, c’était le fait que l’on sente malgré tout, par petites touches, qu’il y ait eu des dégâts collatéraux à cette histoire. C’est clairement suggéré, mais les personnages se sont séparés. Ce n’est plus un couple traditionnel au sens sociétal…

Et puis, ca allège l’histoire, le côté assez grave du film– pas complètement puisqu’on est quand même émus par l’histoire, par le destin des personnages, leur combat. Ca allège le ton qui aurait pu être beaucoup plus mélodramatique. Et c’est un moment intime, une histoire qui se boucle de manière apaisée…

JE : Oui. Tout à fait. Et quand on s’est autorisé à changer de registre, c’est aussi parce qu’être dans ce type de situation-là, ça n’empêche pas d’avoir de l’humour, d’avoir des désirs.
On est dans une question de vie ou de mort, mais on avait envie de privilégier la vie à l’état pur. C’est l’angle par lequel on avait envie de le raconter
Et puis on avait envie de raconter le couple, pas de se fixer sur les traitements de la maladie. C’est axé sur le point de vue des parents, sur un couple d’aujourd’hui…


D’ailleurs, pour vivre une situation comme ça et la raconter, est-ce que ce n’est pas obligatoire l’humour ? Parce que sinon ça aurait été invivable…

JE : C’est ce qu’on a pensé. Il y a une forme de pudeur dans la comédie. Ca permet des respirations, ça permet plein de choses qui aident le spectateur à accompagner les personnages dans leur combat. C’est très très important. Au départ, Valérie avait presque le désir d’en faire une pure comédie…

VD : Oui, enfin, après, il y a un équilibre à trouver dans tout ça…

Quand on parle du film autour de nous, qu’on dit que c’est un très beau film plein de fantaisie, de légèreté, et très bien équilibré justement, il y a une cible que nous n’arrivons pas à convaincre, ce sont les femmes enceintes et les mères de famille, qui disent « jamais je ne pourrais aller voir un film sur un tel sujet, qui concerne la santé d’un enfant ». Elles seraient trop dans l’empathie. Qu’est ce que vous pourriez dire pour essayer de les convaincre ?

VD : Que c’est un film qui, au contraire, je crois, enlève le fantasme de l’horreur.
Ce qui fait peur à ces femmes c’est de se dire, « mon Dieu c’est tellement horrible, jamais je ne pourrais vivre un truc pareil », mais quand on regarde le film, ce qui s’en dégage, c’est la force qui unit les personnage et comment ils trouvent une forme d’épanouissement dans ce combat à but déterminé, comment l’amour est plus fort, comment ils sont solidaires…

JE : C’est un film qui dit que mettre les mains dans le cambouis, regarder les choses en face et de faire quelque chose dans sa vie, quelle qu’elle soit, ce n’est jamais un truc déprimant. Ce n’est jamais un truc triste. Ce n’est jamais angoissant en réalité.
Ce qui est angoissant, c’est justement de se mettre des œillères et de ne pas regarder les choses vraiment pour ce qu’elles sont. En fait, quand on a un problème, et qu’on s’attaque réellement à ce problème de façon frontale, eh bien c’est de la vie. On le vit, les personnages le vivent de cette façon, et le film raconte ça…
Et il faudrait que ces femmes réticentes fassent la même chose avec le film…

VD : Et puis, ça coupe le fantasme aussi… Souvent, quand on se dit qu’un film va nous faire peur, on ferme les yeux et mais on entend le son. On imagine des images horribles et puis finalement, quand on regarde, ce n’est pas si horrible que ça…

JE : Le vivre, c’est moins terrible que l’idée qu’on s’en fait.

VD : Exactement

JE : Nous, on essaie de partager une pulsion de vie très forte, au contraire.

VD : Et je crois que c’est un film qui fait du bien. Alors mesdemoiselles, allez-y !!! 

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Vous avez montré le film lors de différents festivals, et d’une tournée en province ?

VD : Oui, ça se passe bien. Les gens viennent voir le film. Ils sont contents et chaleureux et ont envie d’en parler.

JE : Et puis, il y a plein d’attitudes différentes face au film. Il y a des gens qui ont coulé des larmes pendant tout le film et d’autres qui ne pleurent pas du tout, mais sont touchés fort par le film.
Il y a plein de manières d’aborder le film. On n’a pas un spectateur-type qui a une réaction-type et, au fond, on a le sentiment que les gens se l’approprient très fort, le film…
C’est très agréable de se dire qu’on a laissé de la place aux gens pour qu’ils puissent s’identifier aux personnages. Parfois, on a l’impression qu’ils veulent les accompagner… C’est assez sympathique

Vous vous attendiez à quelque chose comme ça, parce que par exemple à Cannes, la réaction a été exceptionnelle. On était tous sous le choc

VD : On ne s’y attendait pas du tout. On a fait le film parce qu’on aime faire du cinéma pas pour se dire « on va faire un super coup » ? De toute façon, on ne sait pas comment les choses seront interprétées après. Quand on est dans le « faire », on ne sait pas comment les gens vont le percevoir. On ne s’en soucie pas.
Du coup pour nous, c’est rigolo et c’est joyeux. A Cannes, c’était un peu déroutant parce qu’on n’était pas préparés à ça. Mais c’était drôle.


En même temps vous avez vécu l’accueil de Polisse, Jérémie…

JE : Oui. Ca s’est très bien passé aussi, Polisse…

VD : Il est un peu blasé, Jérémie..

JE : Non pas du tout…

VD : C’était le « double effet kiss cool ». On a reçu le bel accueil de La Guerre est déclaré à la Semaine de la Critique. Puis on est allé à la première de Polisse, mais là, en grande pompe… Et nouvel accueil chaleureux.

JE : Je m’y attendais plus pour le film de Maïwen dans lequel j’ai participé à une belle aventure collective. Un truc qui est moins intime, d’une certaine façon mais que j’ai trouvé assez fort… Après, c’est agréable de voir des réalisatrices se révéler comme ça. Pour moi, c’était plus ça l’événement.

VD : Tous ces sous-tifs qui prennent d’un coup… Le cinéma est aux soutiens-gorges !!!

JE : Voilà c’est dit…

Et ca vous motive pour le prochain film ?

JE : Elle est sur-motivée…

VD : On est plus que sur-motivés et on a intérêt, puisque le tournage commence le 24 octobre.

JE : C’est une façon de toujours se prendre de vitesse. On travaille toujours dans l’urgence.

VD : Oui, et comme ça, on ne se dit pas « ohlala, je viens de faire un super film ! ». On se met tout de suite la pression pour se dire « est-ce que je suis capable d’en faire un autre ? ».
Ca c’est chouette…
Le nouveau film s’appellera Main dans la main. C’est joyeux comme titre ! Qu’est-ce que vous en pensez messieurs ? On peut encore changer…

On a impatience de le découvrir en tout cas… Merci et bonne chance pour la sortie en salle.

(1) : Le film a été réalisé avec un appareil photo Reflex Canon 5D. 

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Interview réalisée le 22/08/11 dans les bureaux de Rectangle Films.

Merci à Jonathan Fisher pour l’organisation de cette table ronde, à Rectangle Films pour leur accueil et à Valérie et Jérémie pour le temps qu’ils nous ont accordé.

Retrouvez la vidéo de l’entretien sur Filmosphère

1 COMMENT

  1. Personnellement, enceinte quasiment à terme, je suis allée voir le film avant de lire cette interview. Toutes les femmes enceintes et les mères ne réagissent pas de la même manière face à l’hypothétique angoisse de se laisser contaminer par des drames portés à l’écran. Question de caractère, d’acceptation de ce qui peut constituer nos vies…

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