Don Palermo est un vieux monsieur qui vit paisiblement sur une île ensoleillée au large de l’Italie.
Don Palermo est aveugle, alors Amadeo le rejoint chaque jour en haut de sa colline pour lui faire la lecture… et en particulier la lecture de son horoscope, rubrique Amour.
Car s’il y a une chose qui n’a pas de date de péremption, c’est bien l’Amour ! Le vieil homme en est persuadé et attend encore et toujours un signe de sa bien-aimée.
Intrigué par cet étrange rituel, Amadeo le questionne et Don Palermo ne se fait pas prier pour lui parler de celle qui lui ravit son cœur il y a bien longtemps de cela.
Nous voici partis pour une énième histoire à l’eau de rose ? Que non !
Si ce récit est empli de romantisme, ce romantisme sera allègrement dilué dans l’hémoglobine, car en revenant sur son histoire avec la belle Mietta, Don Palermo se remémorera fatalement les noires années que furent sa jeunesse.
Zidrou nous embarque alors de l’autre côté de l’Atlantique pour nous balader des quais brumeux aux bas-fonds d’une ville portuaire de la côte Est des Etats-Unis, au début des années 30, quand le jeune homme se retrouva happé bon gré mal gré dans le sillon d’un chef mafieux.
Un chef mafieux dont l’étrange pigmentation de peau lui valu le surnom de Don Pomodoro (tomate en italien, NDLR), même si cet épiderme rouge caractériserait plutôt la colère qui bouillonne en permanence en lui, les litres de sang qu’il fait couler chaque jour, ou encore le véritable diable qui habite son corps !
Un récit oscillant en permanence entre romance et violence, poésie et frénésie, amour et mort…
…une alternance parfaitement servie par le dessin d’Oriol, anguleux et incisif à souhait pour illustrer les scènes les plus dures et les dialogues les plus crus, plus doux et teinté de couleurs chaudes et pastelles quand les belles émotions s’invitent sous le ciel radieux de l’Italie… ou sous les draps des amants !
Des images et des mots qui se complètent magnifiquement pour un album poignant et impressionnant !
La peau de l’ours, de Zidrou et Oriol (ed. Dargaud).
suite à tes conseils, je viens de prendre une claque avec cette bd, qui allie l’image et le scénario.
l’atmosphère lègère de l’endroit en opposition au recit de don Pomodoro, le dessin qui colle parfaitement à l’histoire …. un réel coup de coeur
Ha, content que tu l’aies kiffé… un des très beaux bouquins de l’été, vraiment !
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