Les jeux “Resident Evil” de Capcom reposaient sur des scénarios assimilables à du grand n’importe quoi, mêlant savants fous, zombies, monstres géants et gus patibulaires armés jusqu’aux dents. Pas crédibles du tout, ces bases gigantesques bâties sous un manoir, un commissariat, une ville… Mais l’intérêt venait surtout du plaisir sadique, régressif, de pouvoir dégommer du monstre à l’aide d’armes bien bourrines, et de l’ambiance bien flippante mise en place, avec créatures surgissant de nulle part et effets dignes des meilleurs films d’horreur…

Les films de la saga Resident Evil reposent aussi sur des scénarios assimilables à du grand n’importe quoi, mêlant savant fous, zombies, monstres géants et gus patibulaires armés jusqu’aux dents. Pas très crédibles non plus…  Voire pires, puisque articulés autour d’une super-héroïne invincible capable de battre à elle seule une armée complète, de sortir indemne d’un déluge de balles… Du coup, l’action bien bourrine ne manque pas, ça c’est sûr, mais c’est tellement outrancier, tellement lourdingue, qu’on se lasse bien vite de voir Milla Jovovich se battre contre des cohortes de monstres. Aucun suspense, aucun effet vraiment terrifiant et des intrigues terriblement prévisibles et répétitives…

Resident Evil - Afterlife 3D - 3

Après un premier épisode très médiocre, un deuxième opus se vautrant dans  le ridicule et un troisième volet tentant de lorgner du côté de Mad Max et des univers post-apocalyptiques, pour un résultat assez affligeant, on pensait en avoir fini avec cette franchise cinématographique bien peu satisfaisante.
Erreur, voici venir Resident Evil : Afterlife 3D qui tente de relancer la machine en annonçant un relief “jamais vu” et des effets saisissants…

Mouais, après visionnage du machin, il ne fait nul doute qu’il s’agit de publicité mensongère… Comme pour la plupart des films sortis récemment, la 3D n’apporte absolument rien au film, et les rares effets aptes à créer la sensation – des morceaux de verre sortant de l’écran, une hache gigantesque balancée en direction du public, des morceaux de chair qui giclent – sont gâchés par la mise en scène énervée et chichiteuse de Paul W.S.Anderson.

Resident Evil - Afterlife 3D - 4

Le bonhomme, auteur du premier film, mais également scénariste et producteur des deux autres, revient en effet aux commandes de ce quatrième volet et nous inflige un gloubiboulga de références cinématographiques mal digérées, de Kill Bill (Milla Jovovich dézinguant des gardes surentraînés à coups de sabre)  à Matrix (le bullet-time pendant lequel le “méchant” évite les balles), en passant par les films “carcéraux” (la présence de Wentworth Miller est d’ailleurs un clin d’oeil lourdingue à “Prison Break”)…
C’est tellement speed que cela donne le tournis et la 3D n’arrange rien…
Si ça se trouve, les créatures verdâtres et titubantes qui passent leur temps à crier des “Bweuuuuhhhh, baaahhh…” ne sont pas des zombies, mais juste de pauvres types qui ont été contraints de regarder en boucle les films de la série… Les malheureux!

Resident Evil - Afterlife 3D - 6

Ne comptez pas non plus sur le scénario pour vous raccrocher à quelque chose. Il est relativement incohérent…
Alice, l’héroïne des trois précédents opus, cherche à rejoindre les survivants de l’apocalypse virale qui a décimé la quasi-totalité du globe. Après avoir joué les Godzilla de poche à Tokyo, elle survit on ne sait trop comment, récupère ses “pouvoirs” on ne sait trop comment et part au nord des Etats-Unis, vers un lieu appelé Arcadia, où peuvent vivre en paix tous les humains encore en vie…
Mais sur place, personne. Pas trace d’âme qui vive, ni même de mort-vivant. Ah si, elle tombe sur Claire Redfield (Ali Larter), sa copine du troisième épisode, amnésique suite à la pose d’un implant toxique. Pas le temps de se demander comment elle a pu survivre là toute seule et rester aussi impeccablement apprêtée, Alice l’embarque dans son avion et part pour Los Angeles. Allez comprendre pourquoi…

La ville est bien sûr infestée de zombies, mais il reste une poignée de survivants, cloîtrés dans un gigantesque pénitencier.  N’importe qui aurait poursuivi sa route et serait revenu avec un moyen de transport plus pratique, mais non : Alice et Claire atterrissent sur le toit, manquant de se crasher… Et à peine arrivées, elles veulent repartir… Avec le groupe occupant les lieux, elles tentent de trouver un moyen pour sortir de là avant que les morts-vivants et autres monstres belliqueux trouvent un moyen d’entrer…
La suite est donc un film d’assaut zombiesque classique, qui use tous les clichés du genre pour un résultat bien peu terrifiant – ce n’est pas fait pour… – ni franchement fun. Quand Alice tombe sur un véritable arsenal situé au coeur de la prison, on se dit que l’affrontement avec les hordes de morts-vivants va tourner au carnage, au trip ultra-gore jouissif façon Braindead. Et finalement non, même pas… Et une scène qui ne sert à rien, une !

Resident Evil - Afterlife 3D - 2

En fait, on a la désagréable impression que pour Paul W.S. Anderson, le film n’est qu’un prétexte à filmer Madame sous toutes les coutures – Milla Jovovich est son épouse… De fait, le seul intérêt – très relatif – du film repose sur la plastique de ses comédien(ne)s. Milla Jovovich et Ali Larter sont certes agréables à regarder, tout comme Spencer Locke et Kacey Barnfield. Wentworth Miller et Boris Kodjoe jouent des biscottos tandis que Shawn Roberts est assez pathétique en caricature de méchant…

Vous aurez compris que ce Resident Evil : afterlife 3D n’est rien d’autre qu’un navet à gros budget, recyclant les mêmes idées de film en film, jusqu’à épuisement total du stock – et des spectateurs. Le pire, c’est qu’apparemment, nous ne sommes pas au bout de nos peines, avec une fin ouverte qui appelle inévitablement un cinquième opus, voire un sixième, déjà annoncé…
Courage, fuyons…

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Resident Evil - Afterlife 3D Resident Evil : Afterlife 3D
Resident Evil : Afterlife 3D

Réalisateur : Paul W.S. Anderson
Avec : Milla Jovovich, Ali Larter, Wentworth Miller, Shawn Roberts, Kim Coates, Boris Kodjoe
Origine : Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne
Genre : Nanar sans relief
Durée : 1h40
Date de sortie France : 22/09/2010
Note pour ce film :

contrepoint critique chez :  Scifi-universe
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10 COMMENTS

  1. Bonjour

    pour qui vous vous me prenez de dire des conneries sur résident evil, ce film est tout simplement génial alor arrétez de de nous gacher notre plaisir
    pffff

  2. Bonjour,

    Je ne fais qu’exprimer mon opinion. Je n’ai pas aimé et je le dis. Point.
    Je ne recommande pas le film, mais je n’empêche personne d’aller le voir et l’apprécier. Et je ne vois pas en quoi mon texte pourrait gâcher le plaisir de ceux qui l’ont aimé…
    Maintenant, j’ai argumenté de façon assez détaillée pourquoi je n’ai pas aimé et si je ne suis pas hostile au débat sur les films, j’attends un minimum d’arguments de la part de mes détracteurs pour – éventuellement – revoir mon opinion…
    Il va falloir m’expliquer en quoi ce « Resident Evil : Afterlife » est « tout simplement génial », car franchement, je ne vois pas, là…
    Pour un film d’horreur, ça ne fait pas peur, donc c’est raté. Pour un film d’action, c’est vu et revu, et finalement assez mou, donc c’est raté…
    Quant à la 3D, elle n’est pas très spectaculaire, donc c’est raté.
    Conclusion, de mon point de vue : c’est raté…

  3. Je suis plutôt d’accords avec lefebvre, votre article est plus qu’insultant pour les fans de la série, et démotive complètement l’envie d’aller y jeter un œil si on était mitigé.
    Si j’avais davantage de temps j’argumenterai, mais ce n’est malheureusement pas le cas.
    Pour ma part, je me suis vraiment régalé et le conseille à tous les fans et autres adaptes de film à effets spéciaux.

  4. Je n’insulte personne dans mon article – et certainement pas les spectateurs, qui ont le droit d’aller voir ce qu’ils veulent
    Cela dit, c’est vrai que je n’ai pas été tendre avec le film, d’autant que je savais pertinemment à quoi m’attendre en allant le voir.
    Mais généralement, on me reproche d’être trop « gentil » avec les films, donc quand je n’aime pas, j’ai aussi le droit de le dire !
    Et ceux qui sont fans de la série, ou qui ont eu envie d’aller voir le film par le biais de la bande-annonce, sont de toute façon allés voir le film malgré mon avis négatif.

    De toute façon, je ne prétend pas être un grand gourou du conseil pour sorties ciné réussies. Et j’avoue que ce genre de film n’est pas franchement ce que j’attends du cinéma de genre, et du cinéma en général… Je ne devrais même pas perdre de temps à les chroniquer…
    Mais là, j’ai eu envie d’exprimer mon ras-le-bol contre :
    1) les films où la 3D n’est qu’un argument commercial
    2) les gros films d’actions stéréotypés interchangeables les uns avec les autres
    3) les grosses productions de pseudo-films de genre qui squattent les écrans alors que des dizaines de bons films fantastiques sur les même thèmes végètent dans les tiroirs des distributeurs.
    J’ai assisté à L’Etrange Festival le mois dernier et j’y ai vu des films qui sont dix fois, cent fois plus excitants que n’importe quel volet de « Resident Evil » (au cinéma s’entend, parce que les jeux sont très bons…) mais qui sortiront directement en DVD (s’ils ont cette chance).

    Maintenant, je n’ai pas aimé, tant pis pour moi… Vous avez aimé, tant mieux pour vous ! J’ai étalé mes arguments « Contre », vous avez exprimé votre désaccord. Cela fait partie du débat. Les lecteurs qui hésitent ont toutes les clés en main pour se forger leur propre opinion, et ce n’est certainement pas moi qui les empêcherait d’aller voir le film s’ils l’ont décidé…

  5. en tant que fan je peut dire que Resident evil Afterlife 3D est une grosse daube franchement apart le nom on ne retrouve pas l’univers meme du jeu seul le premier etait simpa

  6. Il pue la merde ton comm boustoune
    C’est trop bien resident evil
    Ne me répond pas : « jmen balle les couilles de ton avis »

    Alleez tchao 🙂

  7. Je publie ces commentaires parce que je suis ouvert au débat et favorable à la liberté d’expression…
    Mais bon, voilà le niveau des défenseurs du film…

  8. Bonjour, je suis d’accord avec certains des commentaires ci dessus, admettons : une personne qui n’a pas vu le film, veut le voir et tombe sur votre article, avec tous le mépris a l’intérieur et le tas de négativité, personnellement, j’ai déjà vu ce film, et je les adorer, je ne dis pas que vous devez dire quelque choses de positif si vous ne voulez pas, loin de moi cette idée, mais cette négativité si imposante, dégoute quiconque regarde votre article assez « insultant », quand vous dite de la « navet a gros budget », sa donne un avis très défavorable au film, vous retirez tout le plaisir de vor ce film a une personne qui ne la pas vue, vous négativé tout, sur TOUS l’article, c’est pénible, pour quelqu’un qui a l’envie atroce de le voir, la, bein ca retire un plaisir énorme quand même, alors je le redis avant de me crachez a la gueule : Liberté, article, je dis ce que je veut etc…. Vous n’êtes pas si expressif comme vous le dites, vous insinuer que c’est NUL sur la longueur du film, désoler, mais le peut de respect envers le film, ne mérite pas d’être publier de la sorte, sur ce aurevoir

  9. Cher Mathys,

    Déjà, je trouve ça amusant que certains continuent de venir défendre ce film quatre ans après sa sortie.
    Et je trouve également amusant que certains pensent que j’ai le pouvoir d’empêcher quiconque de voir un film. Ceux qui voulaient absolument voir ce film y sont allé. Point barre. Ils n’ont pas besoin de mes conseils…
    Pour rappel et preuve que je ne suis pas si sectaire, j’ai même fait gagner des places pour aller voir ce film. (avant de l’avoir vu moi-même, d’accord…)

    Sinon, relisez mes commentaires plus haut. J’ai déjà exprimé largement le fond de ma pensée. Je maintiens mes propos sur le film, Oui, je pense qu’il s’agit d’un navet à gros budget, qui ne fait qu’exploiter paresseusement les possibilités offertes par les jeux vidéos de la saga.
    Même des fans de la saga m’ont dit que les producteurs se foutaient de la gueule du monde avec cet épisode aux rebondissements ridicules. Ca me conforte dans mon idée.

    Maintenant, j’ai expliqué dans les détails pourquoi je n’aimais pas, mais j’attends toujours qu’on m’explique clairement en quoi ce film est censé être un chef d’oeuvre, et autrement que par des insultes ou des avis du genre « c’est d’la balle »…

    Sur ce, au revoir

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