Avec La désolation de Smaug, Peter Jackson revient au sommet de son art. Suivant la logique crescendo de la trilogie du Seigneur des Anneaux, chaque film devient plus épique, plus violent, mais aussi plus dark.
Ce deuxième opus est une odyssée fantastique qui tient toutes ses promesses : Araignées géantes, changeurs de peaux, elfes des bois gracieusement redoutables et décors somptueux. Tout l’univers de l’Heroic Fantasy est réuni pour offrir un spectacle galvanisant de 2h40.

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Après avoir montré une fidélité absolue à l’œuvre littéraire de Tolkien dans le premier volet, Jackson, en véritable conteur virtuose, s’autorise quelques libertés et densifie l’histoire. Il y rajoute de la dramaturgie et crée de son propre chef certains personnages tels que Tauriel, l’elfe sylvestre, et en invite d’autres, absents initialement, comme Legolas.

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Chaque personnage, chaque contrée qui prend vie est un régal pour les fans de la Terre du Milieu. Du royaume du grand Roi des Elfes Thranduil en passant par la ville marchande de Lacville jusqu’à la Montagne Solitaire, tant de nouveaux paysages à la beauté visuelle ébouriffante donnent vie à ce conte mystérieux. Le récit suit sans plier un flot d’aventures boostées à la 3D parfaite. La scène de la descente de la rivière en tonneaux, croisant un combat nains-elfes-orques, est d’ailleurs – aucun doute là-dessus – en passe de devenir culte.

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Autant d’aventures qui n’occultent pas pour autant le développement progressif des personnages, enjeux déterminants pour la suite. Ainsi Thorin, rattrapé par ses propres démons, laisse entrevoir son côté sombre. De son côté, Bilbon n’est plus le joyeux et insouciant petit hobbit qui a quitté sa Comté. Il commence à réaliser l’emprise qu’a sur lui son nouveau pouvoir.

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Pas le temps pour autant de reprendre son souffle. Si l’action faiblit quelque peu pour se pencher sur le personnage-clé de l’archer Bard, c’est que l’accalmie, nécessaire, est une prémisse à une fin grandiose. L’échappée de Gandalf, parti de son côté combattre un Sauron renaissant, s’entremêle à la rencontre de la compagnie avec le dragon Smaug à Erebor.

Car, enfin, l’affrontement avec Smaug intervient, pour 40 minutes de confrontation folle durant lesquelles les nains se battent avec acharnement contre la bête. La scène où Thorin se retrouve en suspension sur le museau de Smaug est à couper le souffle. L’image est superbe.

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Le final qui se clôt sur une envolée vengeresse suggère que l’épisode ultime sera époustouflant.
Rendez-vous dans un an pour l’apothéose.

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La desolation de Smaug Le Hobbit : La Désolation de Smaug
The Hobbit : The Desolation of Smaug

Réalisateur : Peter Jackson
Avec : Martin Freeman, Richard Armitage, Ian McKellen, Evangeline Lilly, Orlando Bloom, Luke Evans 
Origine : Etats-Unis, Nouvelle-Zélande 
Genre : souffle de l’aventure épique (et du dragon)
Durée : 2h41
Date de sortie France : 11/12/2013
Note pour ce film :●●●●
Contrepoint critique : Ciné heroes

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