Equals Dans un futur proche, les émotions humaines ont été totalement réprimées, ce qui garantit la sécurité des individus. Plus de violence, plus de crimes, plus de jalousie, de couples en crise, plus d’états d’âme au travail,… Mais l’émergence d’un nouveau virus remet en cause cet ordre établi. Les infectés sont de nouveau capables d’éprouver de la peur, de la tristesse, de la colère, mais aussi de la joie et de l’amour. Ainsi, Silas (Nicholas Hoult) et sa collègue Nia (Kristen Stewart), tous deux frappés par ce curieux syndrome tombent éperdument amoureux l’un de l’autre et réalisent que de pouvoir se faire chastement des bisous, ça les rend tout chose. Pour la première fois, ils sont heureux. Le jour où un vaccin est mis au point, ils n’ont que deux options possibles : redevenir comme avant ou fuir ensemble…

De nos jours, les émotions humaines n’ont pas encore été réprimées. Le critique de cinéma peut donc éprouver de la colère face à cette version (Twi)light de THX 1138 ou de Bienvenue à Gattaca, dont les composantes “science-fiction” et “anticipation” sont complètement sacrifiées au profit d’une énième romance à l’eau de rose pour adolescentes, bien chaste et bien propre.
Il peut enrager de voir tous les grands thèmes du cinéma de genre passer à la moulinette des scénaristes hollywoodiens pour être transformés en produits standardisés, prémâchés et lissés, sans âme ni intelligence.
Il peut fulminer devant le jeu inexpressif des acteurs, les décors minimalistes, l’esthétique bleu/vert/floue, la musique lénifiante qui menace constamment de nous faire sombrer dans le sommeil.

Résumons : Equals est un film vain, laborieux et ennuyeux à mourir. Dans le futur, il sera parfait pour être présenté à un public de moutons dépourvus d’émotions. Mais pour le moment, on peut éviter de s’infliger cela…

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Rédacteur en chef de Angle[s] de vue, Boustoune est un cinéphile passionné qui fréquente assidument les salles obscures et les festivals depuis plus de vingt ans (rhôô, le vieux...) Il aime tous les genres cinématographiques, mais il a un faible pour le cinéma alternatif, riche et complexe. Autant dire que les oeuvres de David Lynch ou de Peter Greenaway le mettent littéralement en transe, ce qui le fait passer pour un doux dingue vaguement masochiste auprès des gens dit « normaux »… Ah, et il possède aussi un humour assez particulier, ironique et porté sur, aux choix, le calembour foireux ou le bon mot de génie…

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