– Gentlemind, de Diaz Canales, Valero & Lapone –

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Gentlemind, c’est l’histoire de ce magazine éponyme, journal de charme pour messieurs qui ne charme malheureusement plus grand monde.

Gentlemind, c’est l’histoire de Arch Parker, ce dessinateur de presse qui ne dessine que pour lui-même, car la presse, elle, n’a que faire de ses dessins, aussi beaux soient-ils.

Gentlemind, c’est l’histoire de H.W. Powell, cet homme d’affaires multi-millionnaire qui préfère se pencher sur les jolis décolletés des meneuses de revue de son cabaret plutôt que sur lesdites affaires et autres multi-millions.

Gentlemind, C’est l’histoire de Waldo Trigo, cet implacable, impitoyable et redoutable avocat œuvrant pour une grande firme prêt à tout plaquer et remballer sa frime pour ne pas devenir ce requin sans pitié que tant redoutent.

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Dites-donc, Gentlemind, ce ne serait pas un peu exclusivement une histoire de bonshommes auto-centrés ?
Oh, que non ! Car Gentlemind, c’est avant tout l’histoire de Navit ! La somptueuse, courageuse et ambitieuse Navit ! Celle que Parker sait dessiner les yeux fermés tant sa beauté reste gravée sur sa rétine, celle que Powell veut arracher à Parker et placer au-dessus de ces nombreuses meneuses de revue désormais insipides à ses yeux, celle pour laquelle Trigo renfilera les gants et affrontera les opiniâtres actionnaires de l’empire Powell, celle qui donnera tout ce qu’elle a et tout ce qu’elle est pour redresser Gentlemind et lui offrir enfin ses lettres de noblesses.

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Gentlemind c’est une épopée économique, humaine, romantique et féministe à travers le fabuleux et fourmillant New York des années 40s ; un scénario dense et dynamique servi par un dessin des plus adaptés, ode nostalgique aux magnifiques affiches, enseignes, publicités, magazines et dessins de mode hautement stylisés caractéristiques de cette époque si particulière et de ce lieu qui symbolisait à lui seul le rêve américain.

Gentlemind, c’est un diptyque qui s’ouvrait il y a quelques mois de manière magistrale, et se clôt aujourd’hui avec ce second tome confirmant que l’on tient là une œuvre grandiose, captivante, engagée et à la réalisation des plus soignées, alliant charmes anciens et modernité folle !

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* Gentlemind (2 Tomes), de Diaz Canales, Valero & Lapone (Ed. Dargaud)

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