– DoggyBags (Tome 5), dirigé par Run –

* Pour ceux ayant manqué le début : chronique reprenant le principe de la série, ici.

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A ma droite : Ducoudray-Le-Cador, scénariste capable aussi bien de nous dégommer la tronche avec un The Wire à la sauce Muppets (ici), que de nous toucher en plein cœur avec une romance adolescente à la Stand By Me (ici), ou de nous retourner les tripes en balançant un gamin dans l’enfer d’un camp de réfugiés (et ) !

A ma gauche : Run-El-Matador, papa du muy calliente Mutafukaz (ici), fondateur de l’explosif Label 619 (), et directeur de la décapante revue DoggyBags !

Et aujourd’hui, une rencontre d’exception, donc, où les deux bonhommes ne s’affrontent pas, mais se serrent au contraire les coudes pour nous en balancer deux fois plus plein la gueule !

Comme si ça ne suffisait pas, les lascars s’entourent de challengers qui n’ont pas à rougir devant leurs grands frères ; Neyef, Kartinka, El Puerto & Tomeus venant apporter avec grand talent leur fougue et leur rage à cette méchante tuerie.

Car ne nous leurrons pas, c’est bien de ça dont il s’agit : une tuerie !

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Encore une fois, les trois histoires de ce DoggyBags sauront faire la part belle à la violence, la folie, et le sang… que ce soit en revisitant la légende urbaine des croco’ affamés proliférant dans les égouts, en égratignant le rêve américain et prouvant que la soif de l’or, l’amour des armes, et le fanatisme religieux ne font pas bon ménage, ou encore en se moquant du patriotisme exacerbé des mêmes américains, les imaginant ériger un parc d’attractions où ils reconquerraient leurs grandes défaites historiques en remplaçant les ennemis d’antan par des zombies préalablement « stérilisés » !

Trois histoires complètement déglinguées, donc, mais uniquement au niveau du fond : pour la forme, tout est réglé au poil de cul ! Des dessins hyper-classes boostés par des découpages aux p’tits oignons et admirable travail sur les couleurs, et des scénar’ réellement soignés, auxquels les maintenant fameux « le saviez-vous ? » donnent encore davantage corps en introduisant ou prolongeant le récit, approfondissant et amenant un max d’info’ sur le thème traité.

Après 5 tomes d’une telle qualité et un hors-série tout aussi jouissif, on ne peut qu’hurler de plaisir face à cette putain de collection…
…un plaisir peut-être un peu malsain, certes, mais un plaisir non moins intense tout de même !

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DoggyBags, Tome 5, par Run, Ducoudray, Neyef, Kartinka, El Puerto & Tomeus (ed. Ankama – Label 619).

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