– I love Alice, de Nine Antico –

Alice est une innocente et naïve jeune fille… très timide, aussi.
Alors quand elle emménage avec sa famille dans une petite ville de banlieue, Alice se sent bien vite perdue dans sa nouvelle vie ; que ce soit à la maison entre une mère poule qui l’infantilise et un frère moqueur qui la rabaisse constamment, comme à l’école entre l’intello’ coincée qui lui colle aux basques et ce groupe de filles branchées qui ne daignent même pas la regarder.
Peut-être pourrait-elle s’intégrer plus facilement si elle rejoignait l’équipe de rugby féminin du lycée…?

Voici une belle occasion pour Nine Antico d’écrire une acerbe chronique sur l’adolescence, tout en traitant des sujets délicats tels que les tumultueux rapports frère/ sœur, les difficultés à trouver sa place dans un nouvel environnement, ou encore l’impitoyable univers du sport et les drames qui se jouent en coulisse…

Naaaaaaaaaaan, j’déconne : on est dans la collec’ BD-Cul, tout de même !

Vous vous douterez donc que le choix de suivre une équipe de rugby féminin sera surtout l’excuse pour faire s’entrechoquer les corps de jolies jeunes filles dans la boue… et pour les faire s’entrelacer sous des douches bien chaudes !
Du coup, on verra également que les rapports frère / sœur sont bien plus détendus lorsque la frangine ramène ses copines bombasses à la maison pour des soirées pyjama sans pyjama, que les difficultés à s’intégrer sont vite oubliées quand on ne présente aucune difficulté à s’intégrer tout plein de choses tout partout, et que l’univers du sport est nettement moins impitoyable si l’on sait mettre le coach dans sa poche… ou dans sa p’tite culotte !

 

Et si Aude Picault insufflait une certaine douceur féminine à sa Comtesse en la drapant de dentelles et de sensualité, Nine Antico, elle, décide de s’aventurer sur le terrain de ses collègues sévèrement burnés, et se révèle aussi efficace que ces messieurs quant aux scènes explicites et crues !

Un nouvel opus qui trouve parfaitement sa place au(x) sein(s) de ces éditions indébandantes, et renvoie haut-la-main les fadasses Dieux du Stade sur leur banc de touche !

I love Alice, de Nine Antico (ed. Les Requins Marteaux / BD-Cul).

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