– Nico (3 tomes), de Berthet & Duval –

Juillet 1947. La Seconde Guerre Mondiale a laissé place à la Guerre Froide.
Deux OVNI s’écrasent sur la Terre ; l’un en Sibérie, l’autre au Nouveau Mexique.
Deux blocs, deux OVNI, pas de jaloux : chacun aura tout le loisir de dépiauter sa propre soucoupe volante et de s’accaparer les connaissances technologiques avancées des p’tits hommes verts.
C’est donc dans un « passé futuriste » où les voitures volent et où l’Est et l’Ouest se s’affrontent pour devenir les maîtres du monde que nous découvrons la plantureuse Nico, agent de la CIA embringuée dans une affaire pas très nette et accusée à tort du meurtre d’un milliardaire.

 

Dans le second tome, la belle Nico en cavale croise le chemin de Fidel Castro, qui, dans ce « passé recomposé », est devenu un agent à la solde de la Russie. Fidel lui révèle qu’une troisième soucoupe s’est écrasée en même temps que les deux premières et que Eisenhower tente de s’en emparer afin de lancer un attentat contre le président Kennedy, et par la même, engendrer une guerre nucléaire mondiale.
Les deux ennemis devront alors faire une alliance contre-nature afin de déjouer les plans machiavéliques d’Eisenhower et de sauver le monde… rien que ça !

Malheureusement, à peine leur mission achevée, la course au pouvoir reprend de plus belle, et la mère de Nico – fraichement réapparue – se révèlera finalement être une espionne russe mandatée pour détruire un important centre de recherche américain.
Prête à tout pour la stopper, notre héroïne se lancera à sa poursuite de Londres à Berlin en passant par le désert d’Arizona, découvrant au passage que si les USA et l’URSS possèdent chacun leur soucoupe, l’Allemagne, elle, garde en son sein un atout bien plus puissant encore…

Un malin cocktail d’espionnage, d’action, et de séduction délicatement parfumé d’uchronie, où les technologies aussi futuristes soient-elles, présentent toujours ce sublime et doux aspect vintage.
Le trait de Berthet y est pour beaucoup, sa ligne claire ronde et classieuse – à mi-chemin entre la BD franco-belge d’antan et les comics des sixties sans jamais paraître désuète ou dépassée – collant parfaitement bien à l’ambiance retro-futuriste de cette série.

Nico parvient agréablement à combiner un bel hommage aux vieux de James Bond de notre enfance tout en offrant une relecture moderne et originale du mythe de l’espion à la grande époque de la Guerre Froide.

Nico (3 tomes), de Berthet & Duval (ed. Dargaud).

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *