– Euclide, de Cecily –

Euclide vit chez sa maman, elle lui fait à manger et s’occupe de son linge.
Non, Euclide n’est pas un petit garçon : Euclide est un jeune-homme dans la force de l’âge.
Euclide est un assisté.

Euclide vient de perdre sa maman : exaspérée par son fils, la pauvre femme s’est pendue.
Non, Euclide n’est pas triste : Euclide se demande qui va bien pouvoir subvenir à ses besoins désormais.
Euclide est infâme.

Euclide a un ami fidèle, ce genre d’ami sur lequel on peut toujours compter.
Non, Euclide ne réalise pas que l’habiller en femme ne suffira pas à ce que cet ami reprenne le rôle de ménagère laissé vacant par sa mère.
Euclide est un peu con.

Euclide décida par la suite de trouver une femme, il se dévoua corps et âme à cette quête.
Non, Euclide n’est pas un grand sentimental : Euclide cherche encore et toujours une ménagère.
Euclide est profondément misogyne.

Euclide finira jeter son dévolu surBrabrara, la resplendissante égérie d’une marque d’aérosol qui accapare toute son attention.
Non, Euclide ne s’abaissera pas à une classique parade de séduction, ses preuvesd’amour seront bien plus radicales.
Euclide, il serait pas un peu flippant ?

Un infâme assisté, misogyne, con, et limite flippant…?
Pourquoi aimerait-on ce type-là ?!
Tout simplement car Cécily le met en scène dans une série de tableaux au trait élégant et classieux, et crée ainsi un décalage succulent avec cet immonde personnage et l’humour caustique hautement décapant qui ressort des légendes y étant accolées !

Comme l’annonce si bien la postface : « Vous allez adorer le détester ! »

Euclide, de Cécily (ed. Même Pas Mal).

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