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– Pendant ce temps à White River Junction, de Max de Radiguès –

2009, Etats Unis d’Amérique.
La crise économique continue d’affaiblir le pays, on établit les premiers bilans sur l’arrivée d’Obama à la présidence, un hiver glacial paralyse une partie des états du nord… et pendant ce temps, à White River Junction, on fait de la bédé.

Où ça ?
A White River Junction, petite bourgade perdue au fin fond du Vermont, ne payant pas forcément de mine au premier abord, mais qui abrite pourtant depuis 7 ans une école de bande dessinée dont la réputation s’étend bien au-delà des frontières du village.
Une école dans laquelle interviennent des grands noms de la bédé US, et qui fait qu’il n’est donc pas rare de croiser des auteurs de légende dans les petites rues de ce hameau.
Une école dans laquelle est parti étudier un an Max de Radiguès en tant que fellow, et qui nous relate ici son aventure.

Mais qu’on se comprenne, quand je parle d’aventure, je pense aventure humaine, et non aventure épique. Car nous verrons en ces pages, qu’à White Junction River, la vie de cette poignée de passionnés se révèlera calme et douce, isolés dans leur belle campagne, loin de l’agitation et du stress des grandes mégalopoles.

Ce livre sera l’occasion pour Max de Radiguès de nous parler de ces belles rencontres qu’il a vécu là-bas, des relations fortes qu’il a tissé avec les élèves et professeurs de cette école, et de ce qu’il a appris à leurs côtés, tant sur le plan technique que sur le plan humain.
L’occasion également de nous confier ses sentiments et ses ressentis : la difficulté de vivre loin de ceux (et celle) qu’il aime, bien sûr, mais surtout le plaisir éprouvé à passer des journées entières derrière sa table à dessin, la joie apportée par ces moments si simples mais tellement sincères, ou encore l’incroyable impression de décalage face à la culture américaine, pour lui, le petit belge parfois impressionné par le côté hyper-patriotique de cet immense pays alors que le sien, minuscule, n’a même plus de gouvernement, et d’autres fois dépité par leur approche uniquement nécessaire et vitale de la nourriture, quand lui prône la culture de l’apéro’ et des longs moments passés entre amis autour d’une table…

 

De savoureuses tranches de vie, intimes et authentiques, que Radiguès traduit grâce à un dessin minimaliste proche des maîtres de la bédé biographique US, auquel il parvient à insuffler une jolie touche d’âme franco-belge sensible et touchante.
Ajoutez à ceci une belle mise en couleurs restituant à la perfection les teintes chaudes d’un automne dans le Vermont, ou celles, resplendissantes, de ses vertes collines ; et en refermant cet album, vous vous direz qu’il doit vraiment faire bon vivre à White River Junction.

Pendant ce temps à White River Junction, de Max de Radiguès (ed. Six Pieds Sous Terre).

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