– Hey #5, revue d’art –

Lors d’un article récent (click) je vous dressais une liste non-exhaustive des nombreux secteurs sur lesquels s’étend la tentaculaire activité de l’empire Ankama. Et j’insiste sur le côté non-exhaustif, car malgré l’incroyable diversité des thèmes énoncés (édition, jeux vidéo, télévision, animation…), en voici un nouveau que j’omis de citer alors : la revue d’art.

Une branche d’Ankama Editions loin d’être des moindres, qui plus est, car elle fête aujourd’hui son premier anniversaire et publie son cinquième numéro, offrant comme à l’accoutumée une belle vitrine aux arts contemporains et urbains, novateurs et nouveaux.

Une vitrine prônant la variété et l’éclectisme, ouverte à toute discipline, dans laquelle on pourra admirer, au hasard de nos déambulations :

– Au rayon peinture et dessin, le noir et blanc strict et parfait de The Pit représentant des corps déformés qui s’entremêlent et se déchirent dans sa série « Jalouses », les œuvres de Zoo Project, graffiti-artist anonyme libérant sur les murs de Panam ses hordes de mutants produits par notre société, ou encore un phénakistiscope de Ruppert et Mulot qui, après une p’tite séance de bricolage, fera s’animer une danseuse de cancan unijambiste sous nos yeux ébahis.

 

– Au rayon sculpture, les moulages argile / PVC de Yu Jinyoung jouant sur la transparence pour mieux laisser entrevoir ces vérités troubles que les familles nippones s’évertuent à cacher derrière des apparences sereines et de bon aloi, ainsi que les statues hybrides anthropomorphes de Silvia B, séduisantes et inquiétantes, confectionnées à base de cheveux humains, de fourrures animales, et de bouts de peluches.

 

– Au rayon photographie, les rues de Shanghai fixées par l’objectif de Alain Delorme, décomposées et recomposées sous Photoshop pour donner de vraies fausses images (ou de fausses vraies images) de triporteurs et vélos surchargés de montagnes de marchandises en tout genre, sortes de mises en scène proprettes et flashy comme si un publicitaire en pleine crise de conscience se lançait dans une campagne dénonçant la surconsommation.

– De ci, de là, sur des étals divers et variés, des œuvres mettant en avant des techniques plus marginales telles que le tatouage, avec les reliques de Joe Moo, dessins à l’encre ou au Bic sur de fausses peau en latex, comme s’il avait tout bonnement pelé des cadavres pour conserver ces œuvres éphémères ; ou même la taxidermie avec les chimères de Enrique Gomez de Molina, sortes de puzzles 3D dont les pièces improbables seraient les membres de différents animaux recollés et réorganisés pour former des monstres sortis tout droit du cerveau torturé d’un biologiste fou.

 

Engagées ou purement gratuites, promptes à dénoncer les travers notre société ou simplement pour le plaisir des yeux, expressions d’un artiste militant ou délires d’un esthète volage, quel que soit leur but et leur finalité, les œuvres mises en avant dans cette revue présentent toutes quelques caractéristiques communes : l’originalité, la singularité, l’esthétisme, et la capacité à susciter en nous une tonne d’émotions tout aussi différentes que profondes.

Hey #5, revue d’art (ed. Ankama).

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