– Dei, de Crippa & Tenderini –

Zeus, le dieu des dieux ; le plus puissant, le plus adoré…
…faudrait voir à pas qu’ça change !

Dans la mesure où plus un dieu a de fidèles, plus il est balaise ; Zeus, pour garder sa suprématie, s’est constitué un trio sacré de choc : Mars, dieu de la guerre, Vénus, déesse de l’amour, et Bacchus, dieu des tiseurs. Leur rôle : éradiquer les dieux inférieurs qui fleurissent de toute part avant qu’ils ne se construisent une côte de popularité susceptible de lui faire de l’ombre.
Le truc, c’est que le trio sacré lui-même commence à en avoir une sacrée, de côte de popularité ! N’ayant aucune pitié quand il s’agit de garder la tête du classement, l’omnipotent tend donc un piège ignoble à sa propre team, qui s’y précipite tête baissée : bavure en direct sur les écrans TV, désavouement de leur fidèles, perte de leurs pouvoirs… la loose, quoi !?
Pour rattraper le coup et prouver leur bonne foi aux humains qui l’ont perdue, la foi, nos trois lascars sont prêts à descendre aux enfers, à affronter Cerbère le molosse à trois têtes, à défier Polyphème le dangereux cyclope, et même à se frotter à Thanatos, la déesse de la mort en personne, afin de leur ramener un cadeau divin que Zeus leur à toujours refusé : le feu sacré, source infinie de chaleur et d’énergie !

Vous l’aurez compris, Dei c’est avant tout un sacré bordel, voire même un bordel sacré !
Toutes sortes de divinités se croisent, se re-croisent, se trahissent, se vannent, se battent, se tirent la bourre pour être le plus adoré ; et au final s’en ressortent plus ridicules qu’admirables…
Les auteurs s’amusent à recycler les plus grands mythes d’antan (Hercule, la Sybille, le Cyclope, les dieux de l’Olympe et de Rome confondus) et les codes d’aujourd’hui (internet, la télé-réalité, les jeux vidéo ou encore les calendriers de femmes à poils) pour mieux les exploser sous une tonne d’humour à deux balles, pas toujours très fin mais succulent pour qui en est friand !

Et le dessin n’est pas en reste : une véritable explosion visuelle où des corps hypertrophiés se baladent dans des univers à la fois géométriques et totalement asymétriques, agrémentés de couleurs qui flashent et d’effets numériques explosifs, engendrés par la tablette graphique d’une sorte d’Arthur De Pins sous acides !

Un bouquin totalement décalé à tendance grand n’importe quoi ; un délire mythologique qui décolle les neurones et décalque les yeux.

Dei, Tome 1, de Crippa et Tenderini (ed. Ankama)

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