May (Cherrien Dabis) a quitté la Jordanie pour s’installer à New-York, où elle est devenue écrivain à succès. Elle retourne au pays, à Amman, pour y organiser son mariage avec Ziad (Alexander Siddig), son compagnon depuis quelques années.
Mais A peine a-t-elle retrouvé sa famille que les ennuis commencent…
May, qui a été élevée dans la foi chrétienne mais est devenue athée, se voit promettre la damnation éternelle par son cousin. Sa mère, Nadine (Hiam Abbas), très pratiquante, lui fait bien comprendre qu’elle désapprouve fortement son union avec Ziad, qui est musulman. Sa soeur cadette (Nadine Malouf)  se comporte comme une adolescente en chaleur et la benjamine (Alia Shawkat) essaie de dissimuler tant bien que mal son homosexualité à ses proches…
Pour rajouter un peu plus à la confusion, son père (Bill Pullman), un chargé d’ambassade américain, veut absolument lui présenter sa nouvelle compagne, une pakistanaise bouddhiste qui a l’âge de May et dont l’existence irrite fortement Nadine.
Dans ce chaos, May s’interroge sur ses attentes, son couple et sur ce qui lui manque pour être heureuse…

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May in the summer est une sorte de prolongement à l’excellent Amerrika, qui avait enchanté la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2009.
On y retrouve le même genre de personnages et les mêmes problématiques autour de l’identité et du mélange des cultures et des confessions au Moyen Orient. Des sujets qui tiennent à coeur à la jeune cinéaste, née sur le sol américain d’un père palestinien et d’une mère jordanienne, qui se retrouve donc partagée entre plusieurs mondes, plusieurs religions, comme son personnage principal, qui fait office d’alter-ego.

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Ce second long-métrage est mené à vive allure, avec le même ton, drôle et tendre, qui illuminait Amerrika. Il propose son lot d’engueulades, de réconciliations et de chassés-croisés amoureux vaudevillesques qui prêteront à rire ou à émouvoir. Mais, derrière cet emballage léger, May in the summer délivre surtout un beau message de paix et de tolérance à l’adresse du Moyen-Orient : D’accord, il est difficile de cohabiter avec des gens qui ont des coutumes différentes et des croyances différentes, mais il est tout aussi difficile, parfois, de se mettre d’accord entre gens de la même famille, de la même fratrie. Et cela ne les empêche pas de s’aimer pour autant…

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En tout cas, ce joli film, présenté à la Mostra de Venise en 2013, confirme tout le bien que l’on pensait de Cherrien Dabis, cinéaste élégante et actrice pleine de charme. On espère qu’elle réussira à passer sans encombres le cap délicat du second long-métrage et que bien d’autres films viendront s’ajouter à sa filmographie.

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May in the summer 

Réalisatrice : Cherrien Dabis
Avec : Cherrien Dabis, Hiam Abbas, Bill Pullman, Alia Shawkat, Nadine Malouf, Alexander Siddig
Origine : Etats-Unis, Jordanie
Genre : fable familiale charmante
Durée : 1h39
Date de sortie France : 07/05/2014
Note pour ce film :
Contrepoint critique : Le Nouvel Observateur

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