Chalut les humains,

Chattica! Chattica! Je lance un cri de révolte!
Avant, sur ce site j’avais la lourde tâche de m’occuper des critiques de films pour enfants, notamment les films d’animation. Une mission dont je m’acquittais avec mon habituelle élégance de chat. Mais ça, c’était avant…
Depuis que la petite nouvelle est arrivée à la rédaction, il n’y en a plus que pour elle. Laura par ci, Laura par là, Laura gni gniii, Laura gna gnaaa…
Et hop, c’est comme ça que la critique de La Reine des neiges m’est passé sous la truffe. C’est ballot, car c’est juste le meilleur Disney depuis des lustres. Il aurait mérité d’être loué par le plus talentueux des chroniqueurs d’Angle[s] de vue : ma féline personne.

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Mais bon, je reconnais que la petite s’en est bien sorti. Elle a dit l’essentiel de ce qu’il fallait dire sur le film. Notamment que c’est un Disney à la fois classique – une histoire de princesse, adapté (très librement) d’un auteur de conte de fées à succès (ici, Hans-Christian Andersen), avec seconds rôles rigolos, numéros musicaux à gogo – et moderne – le mythe machiste du prince charmant en prend pour son grade et les sempiternelles opposition entre bons et méchants sont remplacées par les tourments intérieurs des personnages, moins infaillibles et donc plus humains.

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Cependant, elle n’a pas du tout parlé de la technique. Or c’est l’un des points forts du film. Depuis que John Lasseter a pris les commandes de Disney en 2006, il a su insuffler aux équipes d’animateurs et de designers l’envie de constamment dépasser leurs limites, d’atteindre des niveaux d’exigence toujours plus relevés, comme à la grande époque de Pixar. Il a su apporter son expertise dans le domaine de l’animation assistée par ordinateur (la série des aventures de la Fée Clochette, par exemple) sans délaisser pour autant l’animation 2D traditionnelle (La Princesse et la grenouille). Il a utilisé des effets de relief (Volt) et il a renoué avec la tradition des grands Disney de Noël, ceux que petits et grands enfants attendent avec impatience à la veille des fêtes (Raiponce) tout en essayant d’explorer d’autres voies, d’autres univers (Les Mondes de Ralph).

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La Reine des neiges profite de tout le travail technique effectué au cours des dernières années, tant chez Disney que chez Pixar. L’esthétique du film est à tomber : Les décors sont somptueux, notamment le palais de glace créé par la princesse Elsa qui en met plein la vue avec ses innombrable reflets. Les personnages sont adorables, dans la lignée de ceux de Raiponce mais en beaucoup plus expressifs encore. Le niveau de détails, la finesse des expressions, laisse pantois. Même Olaf, le bonhomme de neige bavard qui fait office d’acolyte de l’héroïne, réussit à nous faire fondre, si j’ose m’exprimer ainsi.
Quant à l’animation, elle est évidemment impeccable et les cinéastes s’autorisent même des mouvements de caméra dignes des plus belles productions hollywoodienne, à l’image de ce plan-séquence aérien qui annonce le couronnement de la princesse Elsa.

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Outre cet aspect visuel époustouflant, le film se distingue aussi par sa partie musicale. Contrairement à certaines productions passées du studio, les chansons ne sont pas juste des intermèdes gnangnan dans le récit, destinés à rafler l’oscar technique de la meilleure chanson. Le film a été conçu comme une comédie musicale de Broadway moderne, avec des thèmes associés aux personnages, caractérisant leurs états d’âme, des performances vocales qui évoluent en parallèle pour se rejoindre harmonieusement, comme dans le magnifique morceau “For the first time in forever”, et une chanson qui devrait s’imposer comme un classique intemporel : “Let it go”.

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Bref, je plussoie l’avis de ma camarade : le Disney cru 2013 est un véritable enchantement, dont on sort avec de la magie plein les yeux et de douces harmonies plein les oreilles.

Bon, il faut que je vous laisse, car avec cette vague de froid, je vais aller me décongeler auprès du radiateur bouillant. Oh! Je ne suis pas un tigre des neiges, moi. J’ai besoin de chaleur. LET IT GO, LET IT GOOOOOOO…

Plein de ronrons,

Scaramouche
 

Scaramouche neige

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Scaramouche est un... chat. Son heureux maître, Boustoune, l'a baptisé ainsi après l'avoir vu escalader les rideaux et pratiquer l'escrime contre les plantes vertes, à la manière d'un héros de film de cape et d'épée. (Il a longtemps hésité avec Channibal et Cat Vador, mais bon...) Evidemment, avec un tel nom, l'animal ne pouvait que devenir cinéphile. Comme il n'avait rien d'autre à faire que de glander toute la journée sur le canapé, il s'est gavé de DVD et s'est forgé sa culture cinématographique, avant d'accepter de devenir critique pour Angle[s] de vue. Sa spécialité ? Les films dont les félins sont les héros. Et les films qui parlent de boxe et de sports de combat (il kiffe). Mais il doit aussi se farcir la plupart des critiques de films pour enfants (il kiffe aussi, sans l'avouer...). Il aime donner quelques coups de griffes aux films qu'il n'aime pas, et complimenter ceux qu'il aime de sa plus belle plume (volée à un pigeon trop téméraire). En tout cas, il n'aime pas les critiques qui ronronnent. Qu'on se le dise...

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