Une fois n’est pas coutume, c’est le film qui a été le plus rejeté par le public qui a eu les faveurs du jury.
Eternity, film thaïlandais de Sivaroj Kongsakul, remporte le Lotus du meilleur film.
Amos Gitaï a justifié le choix de son jury en vantant un “film de challenge [tu m’étonnes!], à la limite du projet artistique abstrait [hum…] qui fait preuve d’ironie et de tendresse dans sa description d’un couple”.
Mouais… Moi j’appelle ça un film soporifique. Question de point de vue…
Je le répète, je ne suis pas allergique à un cinéma contemplatif si cela se justifie, si la durée des plans a un sens. Là, franchement, je ne vois pas l’intérêt d’étirer pendant dix minutes la scène introductive du personnage principal sur sa mobylette… Pareil pour les scènes suivantes. Certains ont comparé le film au travail d’un autre cinéaste thaïlandais, palmé à Cannes l’an passé… Effectivement les scènes des films d’Apichatpong Weerasethakul sont elles-aussi étirées au-delà du raisonnable, mais au moins elles sont portées par une recherche esthétique de haut vol. Ce n’est pas vraiment le cas ici… 
Enfin… Il faut bien un lauréat et le jury est seul maître à bord…

Autres films récompensés, Sketches of Kaitan city et The Journals of Musan se partagent le prix du jury.
Cold fish, le film noir glaçant de Sion Sono, obtient, lui, le prix de la presse.

De son côté, le jury Action Asia a choisi de primer le film True legend de Yuen Woo-pin.
Apparemment, d’après les dires de Pierre Morel, le choix a été facile. Il faut dire que, de l’avis général, la sélection était d’un très faible niveau cette année…

Ci-après le palmarès complet et les notes attribuées aux films que j’ai vus cette année…

_______________________________________________________________________________

Palmarès :

Eternity - 3

Lotus
du meilleur film :
Eternity 
(Thaïlande) de Sivaroj Kongsakul
   
Lotus 
du Jury :
Sketches of Kaitan city 
(Japon)
de Kazuyochi Kumakiri
The Journals of Musan
(Corée du Sud) de Park Jung-bum
(ex-aequo)
   
Lotus
Air France
de la critique :
Cold fish
(Japon) de Sono Sion
   
Prix Action Asia : True Legend
(Chine)
de Yuen Woo-ping

true legend - 3

Notes de la rédaction :

●●●● 
●●●●  Buddha moutain (Chine) de Li Yu, Cold fish (Japon) de Sono Sion, The Old donkey (Chine) de Li Ruijun, Udaan (Inde) de Vikramaditya Motwane, Detective Dee – le mystère de la flamme fantôme (Hong Kong) de Tsui Hark,Ha ha ha (Corée du Sud) de Hong Sang-soo, Night fishing (Corée du sud) de Park Chan-wook et Park Chan-kyong, Oki’s movie (Corée du sud) de Hong Sang-soo, The Piano in a factory (Chine) de Zhang Meng, The Foul king (Corée du sud) de Kim Jee-woon,
●●●●○○  Birth right (Japon) de Naoki Hashimoto, Donor (Philippines) de Mark Meily, Sketches of Kaitan city  (Japon) de Kazuyochi Kumakiri, The Journals of Musan (Corée du Sud) de Park Jung-bum, J’ai rencontré le diable (Corée du sud) de Lee Jee-woon, La Femme est l’avenir de l’homme (Corée du sud) de Hong Sang-soo
●●●○○ True legend (Chine) de Yuen Woo-ping, Maudite pluie! (Inde) de Satish Manwar
●●○○ Eternity (Thaïlande) de Sivaroj Kongsakul, 
○○○○
○○○○

19 COMMENTS

  1. je soutiens totalement l’article de Boustoune concernant « Eternity » ; J’ai résisté au sommeil -pourtant la séance était à 10h30 ! et eu l’idée ( la première fois que je l’aurais fait) de quitter la salle parce que trop c’est trop ! Je me disais que ce n’était pas possible, et bien oui, il a eu le Grand Prix !
    Je n’ai pas vu tous les films en compétition mais « Buddha Mountain » l’aurait certainement plus mérité !
    J’aimerais vraiment savoir les motivations du jury ! Je n’ai rien contre ce genre de cinéma mais bon. A qui s’adresse ce genre de film ? Au bout de longues scènes contemplatives en plans fixes, rien … ah ! la moto au début !!! et le reste à l’avenant. On est sortis de la grande salle du CID en se demandant ce qu’on avait pu voir ! Heureusement l’enchainement avec la Master Class de Kim Jee-woon a reveillé un peu nos neurones ! Depuis cinq ans que je me rends à Deauville pour le Festival et réussissant à chaque fois à voir le film vainqueur (le hasard, car voyant généralement la moitié des films en compétition), c’est bien la première fois que je réagis comme ceci ; trop c’est trop !

  2. Il ne faut pas trop en vouloir au jury…

    Déjà parce qu’il avait le profil type du jury intello-arty (ce n’est pas péjoratif) susceptible de privilégier ce genre d’oeuvre :
    Catherine Mouchet a été révélée par Alain Cavalier (pas vraiment un réalisateur de films d’action…), Mia Hansen-Love a été critique aux Cahiers du Cinéma (pas le genre à plébisciter des films grand public…), Amos Gitaï et Pavel Lounguine sont aussi des auteurs de films artistiques…

    Ensuite parce que la mission de ce genre de festival est aussi de mettre en avant des oeuvres plus « difficiles » et les aider à trouver des distributeurs.
    « Buddha mountain » trouvera sans doute facilement une société prête à l’exploiter en salles, tout comme « Udaan », si ce n’est déjà fait.
    Même chose pour « Cold Fish », qui appartient déjà à Wild side.
    Pour « Eternity », s’il sort, ce sera un circuit de salles art & essai très restreint. Il faut être beau joueur et se dire que ce genre de film a aussi le droit d’exister. Il y en a qui aiment…

    Après, quitte à soutenir ces petits films exigeants, « The Old donkey » ou « Birth right » méritaient sans doute plus le prix, et sont plus susceptibles de toucher le public que le très chiant « Eternity ».

    A mon avis, ce n’est pas un service à rendre au cinéma thaïlandais que de primer ce genre de film. Après « Oncle Boonmee », brillant mais pas facile d’accès, et qui n’a pas franchement séduit le public français, ce film risque de dégoûter définitivement les spectateurs des films thaïlandais, voire du cinéma asiatique en général.
    C’est beau de vouloir sensibiliser le public à un cinéma d’art, mais la cinéphilie se construit par petites touches successives et passe d’abord par des films moins radicaux et moins conceptuels. Elle s’épanouit lentement et ne s’impose pas à coups d’oeuvres aussi plombantes… Enfin, de mon point de vue…

  3. >Ensuite parce que la mission de ce genre de festival est aussi de mettre en avant des oeuvres plus « difficiles » et les aider à trouver des distributeurs

    Le festival n’a aucune ambition cinéphile, c’est une vitrine commerciale d’avant-première et ressorties pour les distributeurs français (http://www.bakchich.info/Un-Public-Systeme-au-cinema-trop,07393.html). Deauville, c’est seulement 7/8 films « sans distributeurs » cette année, des films généralement repérés chez les autres gros festivals 6mois/1an avant (ce qui explique l’absence complète d’avant-première euro/mondiale .. pourtant le credo d’un grand festival), trié pour leur orientation « sociale » valorisante (votre « De l’avis général, cette édition a été plutôt marquée par des films très (trop) longs, très (trop) lents et pas franchement drôles » qui résume très bien la ligne éditoriale ^^) et leur cout de diffusion réduit (l’organisateur fait un package et passe les mêmes films « inédits » à Marrakech trois mois avant ..).

    D’ailleurs à mon avis Eternity a été acheté par un distributeur français avant même le festival (là je suppute, mais je pense pas trop me tromper .. rdv dans un an ^^)

  4. @ Martin :
    Je ne suis pas d’accord avec cette définition des festivals Public système comme une « vitrine commerciale », ni sur l’absence « d’ambition cinéphile ». Et je n’adhère pas totalement non plus à l’article de Bakchich.infos.

    On peut reprocher beaucoup de choses au Public Système, et je ne m’en suis jamais privé d’ailleurs. On peut par exemple déplorer cette propension à privilégier les invités VIP et les sponsors au détriment du public payant, ou pester contre les défauts d’organisation, les salles trop pleines ou trop vides. On peut râler contre une programmation trop médiocre ou contre l’absence d’invités de marque dans tel ou tel festival… Ca oui…

    Mais les programmations de ces festivals sont quand même éclectiques et donnent un aperçu assez exhaustif de ce qui se fait en matière de cinéma de genre (Gerardmer, Beaune) ou au niveau d’un pays (Deauville Asia et Américain). Il y en a pour tous les goûts, et, portés par l’ambiance et le ryhme des séances, les festivaliers peuvent voir des oeuvres différentes de ce qu’ils aiment d’ordinaire.

    C’est bien là le but de n’importe quel festival et ceux organisés par Public Système ne dérogent pas à la règle, fort heureusement.
    La démarche est bel et bien de mettre en lumière des oeuvres intéressantes et/ou atypiques et obéit donc à une logique cinéphile. S’ils avaient voulu faire du tout commercial, ne croyez-vous pas qu’il aurait été plus simple de ne sélectionner que des blockbusters attendus par le grand public?
    Ils en proposent, bien sûr, mais à côté de cela, il y a des oeuvres nettement moins aptes à faire exploser le box-office et qui, pour certaines, ne sortiront jamais. Même si « Eternity » trouve un distributeur, le circuit sera des plus restreints, moi aussi je suis prêt à parier là-dessus 😉
    Le film primé à Beaune il y a deux ans « Solo Quiero Caminar » n’est jamais sorti – si je ne m’abuse. Pas plus que le prix du jury de l’an passé « Backyard »…
    Certains films indépendants primés au festival américain n’ont pas non plus trouvé le chemin des salles françaises.
    Alors, pour le côté promotionnel, il y a mieux…

    Par ailleurs, des films comme « Dans ses yeux », « Buried », « Mother & child », « Rec » ou « The chaser » n’avaient pas franchement besoin d’être mis en avant par le Public système pour attirer le public. Leur réputation était faite depuis longtemps…
    C’est pour cela que Public Système les sélectionne, et c’est de bonne guerre. Les festivals qui proposent de grandes oeuvres en avant-première mondiale sont rarissimes – en gros, il s’agit de Cannes, Berlin, Venise et Toronto. Tous les autres se piquent des oeuvres ayant séduit le public, pour satisfaire leur propre audience… On ne va pas leur faire un procès pour ça, quand même !

    Et rien n’obligeait Public système de proposer une compétition de films indépendants – à son lancement, les amateurs de stars hollywoodiennes et de grosses machines US ont protesté contre cette programmation trop audacieuse – ou de montrer des films de jeunes auteurs asiatiques – pour attirer le public, des stars indiennes et des films d’action made in Hong Kong serait la solution de facilité…

    Bref, je maintiens ce que j’ai dit sur la programmation de ce Deauville Asia, qui aurait pu être un peu plus glamour, mais je oense aussi que ce festival a une utilité pour mettre en lumière des cinématographies méconnues ou insuffisamment exposées.

  5. >mais je oense aussi que ce festival a une utilité pour mettre en lumière des cinématographies méconnues ou insuffisamment exposées.

    oui, il faudrait être de mauvaise foi pour le nier. Mais c’est le probleme de la bouteille à moitié vide / à moitié pleine. Nous râlons tellement sur Deauville car c’est un gachis énorme, il suffit de comparer à l’autre festival asiatique qui a grandit en parallèle .. celui d’Udine. (voyez la programmation: http://www.fareastfilm.com/easyne2/Archivi/FEFJ/Files/Schedule12.pdf ) … 60 films « inédits/frais » avec un vrai travail de programmation et de panachage, de TOUS les genres (bcp de comédies notamment, très appreciées), des retros pointues, des conferences, des séances de minuit, une superbe ambiance conviviale .. Deauville avait tout en main pour devenir ça (à une échelle un peu moindre, 5 jours/40 films), mais le Publicsysteme en a fait un froid pole d’avant-première completé de bouts de films mous, en AUCUN CAS représentatif de l’etat du cinema asiatique actuel. C’est mieux que rien oui, mais ça aurait pu être tellement mieux (un programmation de qualité n’est pas reservée aux capitales .. Udine est en province, j’aurai pu citer NipponConnnection à Frankfort aussi ou encore Rotterdam). L’ancien programmateur de Deauville, viré par le PublicSysteme d’ailleurs, est maintenant à Beaubourg (voir la superbe retro Singapour/Malaysien de l’année dernière).

    Pour les prix, c’est devenu tellement risible qu’ils feraient mieux d’arrêter de les décerner. Il suffit de voir le prix de « la critique internationale » reçu par Cold Fish (il n’y a pas eu un seul journaliste étranger présent .. comment font ils donc? ^^), ou le prix du Jury depuis 4 ans ex-aequo pour ménager leur partenariat avec les coréens de Pusan. Ou les prix ActionAsia vendus au plus offrant.

  6. Evidemment, Deauville ne peut pas, en cinq jours (concrètement en 3 jours 1/2 – ce qui est dommage en effet) être totalement représentatif de la production asiatique globale (rien qu’avec les films de Bollywood, on peut faire six ou sept festivals) mais la programmation respecte quand même tous les goûts et les nationalités des films.

    Après, si on commence à comparer les festivals entre eux, on peut évidemment facilement trouver des programmations plus ou moins alléchantes en fonction des goûts personnels de chacun.
    Udine m’a effectivement l’air plus orienté vers le cinéma « populaire » que vers l’art & essai pur et dur – je peux me tromper, mais c’est l’impression que cela donne. A Deauville, cette année du moins, la balance penchait vers des films d’auteurs. Surtout que les films « Action Asia » n’ont pas convaincu du tout.
    Dans les autres festivals qui montent, on peut aussi citer, plus près de chez nous, le festival de Vesoul, lui aussi très orienté art & essai et proposant aussi des films venus d’horizons un peu plus vastes (pays du golfe persique et satellites orientaux de l’ex URSS).

    Après, bien sûr que les organisateurs de Deauville Asia peuvent/doivent mieux faire. Mettre plus de séances, plus de premières, plus d’invités, etc… Mais c’est une question de budget, de disponibilités, d’accords de diffusion. Il ne faut pas oublier que Public système organise trois festivals assez importants dans une période de tout juste 3 mois : Gerardmer, Deauville et Beaune, soit 15 jours de festival cumulés.
    C’est peut être là la limite du (public)système. Les autres festivals ne se dispersent pas ainsi…

    D’ailleurs, vous vantez la programmation du festival d’Udine en mettant en avant es inédits. Je note que « Slice » ou « Monga », qui y étaient montrées, étaient aussi présentés par Public système, mais au festival policier de Beaune plutôt qu’à l’asiatique…

    Il faudrait aussi comparer le prix des places. De petits festivals existent un peu partout et proposent des films de qualité, mais à des prix moins compétitifs. Par exemple, un festival comme l’Etrange Festival, qui propose du cinéma de genre et des raretés ciné, c’est en gros 5 € la place sans prendre l’abonnement. 20 films x 5 € = 100€. C’est deux fois plus cher que Deauville pour voir autant de films…
    Le public est-il prêt à payer plus cher? Je ne pense pas…
    Et viendrait-il plus facilement si le festival était plus long? Pas sûr… Il faut poser des congés plus longs (tout le monde n’a pas de RTT), louer une chambre d’hôtel plus longtemps, etc…

    Pour finir, je précise que je n’ai rien à voir avec Public système. Je ne travaille pas pour eux et je n’ai aucun intérêt à les défendre 🙂 Je préfère le dire…
    Je suis même le premier à les critiquer quand ils font des trucs pas corrects. Je boycotte d’ailleurs le festival américain depuis que les soirées sont exclusivement réservées aux VIP, et que pour avoir une chance d’assister à ces séances, celles où viennent les stars hollywoodiennes, il faut faire la queue pendant 1h avant la séance – et donc rater le film d’avant. Surtout que, s’il reste de la place dans la salle, c’est distribution généreuse d’invitations aux passants dans la rue. Rageant pour ceux qui ont payé leur pass à 150€…

    Donc, je ne vais pas trop me fatiguer à les défendre, ils sont assez grands pour se débrouiller tous seuls 😀
    Et je n’empêche personne de râler !

    Mais je maintiens que ce festival Deauville Asia a une utilité et est une bonne opportunité de découvrir des films intéressants et peu diffusés. Sans parler des deux belles intégrales Hong Sang-soo et Kim Jee-won…

  7. >C’est peut être là la limite du (public)système. Les autres festivals ne se dispersent pas ainsi…

    oui, c’est là tout le pb, des moyens limités et aucun volonté de mieux faire (alors qu’il y a des consultants tout à fait au fait des vraies nouveautés qui plairont!). Deauville2012 ça sera:

    – qlq films vu par leur équipe dans les festivals de Cannes,Pusan et Tokyo, avec plus value « orientation sociale, contemplatif et beaux paysages » (les 10 films « inédits », mais plus tout fait très frais donc .. et dire qu’ils bidonnent même les mentions « Avant première internationales » dans leur communiqué presse!)
    – Section panorama, action + bout de compet’ aménagée selon ces que les distributeurs français auront acheté dans l’année précédente.
    – deux retro « bouche-trous » aménagées autour de la proche sortie mai/juin en salle de deux cru cannois 2011, dont les films des réal sont deja tous sorti en salle en france (pronostics: Weerashetakhul, Tsai Ming Liang, Wong Kar Wai, Pen Ek Ratanarung, Bong Joon ho, Kiyoshi Kurosawa, etc ..)

    C’est cette froide mécanique à exclure la surprise, la nouveauté, à formater, qui est très regrettable. Ca ne fait qu’entretenir un circuit fermé jamais très bon (un circuit lui même imbriqué dans le système Cannois qui tourne sacrement en rond car basé sur la promotion des co-prod française de films asiatique … exactement les mêmes noms cités ci-dessus). Alors oui, c’est bien ça existe, mais ça pourrait être tellement mieux sans forcement couter plus cher (oui oui!).

    >D’ailleurs, vous vantez la programmation du festival d’Udine en mettant en avant es inédits. Je note que « Slice » ou « Monga », qui y étaient montrées, étaient aussi présentés par Public système, mais au festival policier de Beaune plutôt qu’à l’asiatique…

    Udine ne se prive pas de non-inédits non plus (il y a en qlq’uns passé à Deauville/Beaune .. ceux qui collent bien à leur ligne éditoriale). Pour la présence à Beaune, c’est là encore WildSide qui est venu caser leur films, c’est mécanique 😉 Ca m’a l’air d’être aussi (non) cohérent qu’un ColdFish mis en compétition d’ailleurs … Je devine qu’on aura du Dante Lam à Beaune d’ailleurs pour les mêmes raisons (sortie DVD estivale à venir par le même distributeur). Idem pour Man From nowhere (TF1)

    Votre description du festival américain donne bien le ton 😀 La prog de Beaune n’est d’ailleurs tjs pas tombé à J-11 (la retro HK est potentiellement très interressante … mais un déplacement se prépare à l’avance, pas au dernier moment)

  8. Bonjour, voici ma réaction à un festival, qui pourrait être le plus prodigieux de France, vu les moyens investis, mais qui – malheureusement – répond seulement à une démarche purement mercantiliste au détriment de la qualité…et surtout d’un public:

    http://www.filmosphere.com/2011/03/un-week-end-au-festival-du-film-asiatique-de-deauville-2011/

    Je suis totalement indépendant du site sur lequel mon billet a été publié, donc ce n’est absolument pas une démarche « publicitaire » pour aiguiller vers un autre site, même si j’ai toujours considéré l’Internet comme un lieu d’échange et de partage et les sites, même traitant d’un même sujet, comme « complémentaires…même si l’esprit de compétition prend malheureusement souvent le dessus.

    Et ce n’est également pas du tout pour contrarier le présent compte-rendu, passionnant en soi, car un autre point de vue…et une autre démarche de justement en rendre compte.

    Je vais diffuser mon message sur d’autres sites, pour tenter de toucher le plus grand nombre et de tenter de lancer un débat, que moi, personnellement, je perçois comme utile et nécessaire, à une période, où les coupes budgétaires réduisent certains événementiels à peau de chagrin, voire obligent simplement leur annulation et où des « grands groupes » en profitent pour créer une situation de « monopole »…bref, tout ce qui se passe dans d’autres secteurs…ECONOMIQUES, alors que je considère la culture avant tout comme un partage de connaissances, de passion et de découverte.

    Merci pour ce site et merci de l’espace d’exposition pour exprimer librement toutes les idées.

    Eh oui, Boustone, comme Martin, je vais aller à l’encontre de ta perception des choses…même si je respecte parfaitement ls tiens et que je me réjouis sincèrement, que tu aies pu trouver ton compte ^^

    Bastian

  9. Don’t worry B. happy…

    Ce n’était pas la peine de copier/coller tout le laïus sur la liberté d’expression. Si le site s’appelle angle(s) de vue, c’est que les visiteurs sont libres de leurs opinions et que le débat est bienvenu.

    J’ai lu ton article, qui effectivement, rejoint l’avis de Martin. Vous êtes à deux contre un, ce qui n’est pas très loyal, les gars… Mais vous ne me faites pas peur 🙂

    Non, sérieusement, je comprends votre position. L’organisation et la programmation des festivals Public système est effectivement critiquable, pour des raisons diverses et variées. Certains vont déplorer une impossibilité d’accéder à certaines salles pour cause de capacité réduite (Deauville Asia, Gérardmer) ou de séances réservées aux VIP (Américain, Beaune), d’autres râlent parce que la programmation est trop art & essai, ou au contraire trop grand public, trop violente ou trop sage. Certains trouvent le festival trop court ou trop long… etc…
    Mais c’est le lot de toute manifestation. On ne peut pas plaire à tout le monde!

    Je pense que vous avez des attentes trop pointues par rapport à ce genre de festival. Vous êtes tous deux des passionnés de cinéma asiatique et vous attendez des oeuvres totalement inédites et des auteurs géniaux sortis de nulle part. D’accord, moi aussi j’ai envie de découvrir des oeuvres surprenantes et enthousiasmantes. Mais franchement, les auteurs les plus prometteurs sont, le plus souvent, déjà sélectionnés dans les grands festivals. Donc, je trouve injuste ce procès fait à l’organisateur concernant le manque de « vrais inédits ».

    Après, on peut critiquer les oeuvres elles-mêmes (j’ai dit ce que j’en pensais. Il y a eu des choses intéressantes, mais le niveau n’était pas exceptionnel) et le rythme des projections. Il serait bien de programmer plus de séances, nous sommes tout à fait d’accord sur ce point, même si personnellement, j’ai vu une vingtaine de films en trois jours et demi, ce qui est une moyenne correcte.

    En ce qui concerne les hommages, je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi, Bastien. Personnellement, j’étais content de pouvoir redécouvrir le travail d’Hong Sang-soo, dont je n’étais pas spécialement fan, mais dont les deux derniers films m’ont séduit, et je trouve qu’il était intéressant de remettre ces films dans le contexte de sa filmographie quasi-complète.
    L’intégrale de ses films est aujourd’hui reprise à la Cinémathèque? Et alors !? Tout le monde ne peut pas se déplacer à Paris. Et même étant sur place, il faut trouver le temps et l’envie d’y aller.

    Même chose pour Kim Jee-woon. Présenter ses oeuvres passées permet de montrer l’évolution de son travail. Même si on connaît déjà ses films passés, cela reste intéressant…
    OK, le festival profite de sa venue en France pour l’inviter à Deauville. C’est la solution de facilité. Mais on s’en moque!
    Sortons du contexte asiatique pour que les non-initiés comprennent bien où je veux en venir : par exemple, si demain, Scorsese vient présenter son nouveau film avec Di Caprio en France et qu’un festival en profite pour les inviter et faire une rétrospective des films du bonhomme, est-ce que beaucoup de personnes cracheraient dessus en disant « Pourquoi inviter un cinéaste et un acteur aussi connus? Il y a plein d’inconnus géniaux qui restent dans l’ombre… » ou « Je n’y vais pas parce qu’ils n’ont diffusé que la moitié de sa filmographie »? Je ne pense pas… Les gens diraient « Génial! On va pouvoir voir cet auteur et cet acteur qu’on aime bien… »

    Là, c’est pareil! Si on me propose de rencontrer un artiste dont j’apprécie le travail, je ne vais pas faire le difficile…
    Et franchement, comparer Hong Sang-soo et Kim Jee-woon aux Johnny Hallyday et Florent Pagny du cinéma asiatique comme tu le fais dans ton article, je trouve ça un peu gonflé… Tsui Hark et John Woo, je veux bien, à la limite. Mais là…
    Et puis, il faut dire les choses comme elles sont : si le festival organisait une rétrospective sur des illustres inconnus, ça n’intéresserait sans doute pas grand monde.

    Maintenant, je comprends ton point de vue. Oui, un festival peut servir à faire connaître des artistes qui le méritent et qui ne sont pas sous le feu des projecteurs. C’est un but tout à fait louable et j’aime aussi ce genre de manifestation. Mais ce n’est pas incompatible avec un cinéma plus populaire.
    Je concède volontiers que le crédo de Public Système est plus « people ». Mais comme je l’ai écrit à Martin, rien ne les oblige à proposer des oeuvres art & essai. Pour attirer un public plus large, il vaut mieux privilégier de gros films d’action asiatiques ou des comédies, avec les quelques stars connues en France, mettre des mangas, des films Bollywood, etc…
    Deauville Asia est un festival hybride, et c’est peut-être aussi pour cela qu’il s’attire pas mal de critiques. Les films purement commerciaux (« Detective Dee ») y côtoient des oeuvres moins facile d’accès, comme le grand prix, « Eternity ».

    D’ailleurs, sincèrement, comment peut-on qualifier le festival de  » purement commercial » alors que le film qui y a été primé est un film art & essai anti-commercial au possible, qui n’a pas encore de distributeur (j’ai vérifié).
    Non, désolé, je maintiens qu’un tel festival a une utilité. Il propose un panorama intéressant de ce qui est tourné en Asie, en s’appuyant autant sur des valeurs sûres que sur de jeunes auteurs.

    Ca pourrait être encore mieux, d’accord à 100% (pour ça, adressez vous directement à Public système).
    C’était peut-être mieux avant, d’accord aussi… (mais ce qui est fait est fait, là encore voir avec les organisateurs…)
    Et c’est sans doute mieux ailleurs… Mais à ce moment-là, pourquoi perdre de l’énergie, du temps et de l’argent à assister à ce festival et à gaspiller encore du temps à en parler?
    Si Udine est aussi bien que cela, autant y assister directement!
    Et sans aller si loin, il y a plein de petits festivals intéressant où le cinéma d’Asie est mis en valeur.

    Voilà, tout ça pour dire que Deauville Asia vaut ce qu’il vaut, mais que malgré de nombreux points à améliorer, on peut encore y trouver son compte…

  10. >Mais franchement, les auteurs les plus prometteurs sont, le plus souvent, déjà sélectionnés dans les grands festivals. Donc, je trouve injuste ce procès fait à l’organisateur concernant le manque de « vrais inédits ».

    non, c’est justement ce contre quoi on rale 🙂 Il y a plein de bons films, facilement montrable, et qui rallierait une grand part du public et insufflerait une vraie ambiance de festival, une effervescence (et qu’importe si c’est deja passé en festival qlq mois avant, c’est surtout les bons films qui nous interresse … tant qu’il ne sont pas deja dispo en DVD à la fnac ou au cinoche du coin). Sinon, j’ajouterais juste qu’Udine offre le logement aux bloggers 😉

  11. Dans l’article de Bastien (« Happy »), il parle du manque de film « inédits », sous-entendu, pas montrés dans d’autres festivals…
    D’où mon commentaire.
    Tu as toi-même utilisé cet argument dans ton 1er post. Hé, faut pas croire… J’arrive à suivre quand même 🙂

    Après, la qualité de la programmation, c’est en fonction des goûts et des couleurs, mais ce n’est pas le même problème…
    En ce qui te concerne, j’ai bien compris que tu n’es pas fan des films qui traitent de sujets sociaux et de problématiques locales.
    Moi j’aime bien, mais à condition que ce ne soit pas inutilement étiré sur 2h30, comme ce fut un peu trop le cas cette année.

    On peut toujours trouver des films intéressants ailleurs, après, c’est une question de droits de diffusion, de disponibilité des équipes de film… Et une question de goûts…

    Sinon, pour Udine, c’est bon à savoir… Merci de l’info.

  12. >En ce qui te concerne, j’ai bien compris que tu n’es pas fan des films qui traitent de sujets sociaux et de problématiques locales.

    ça me dérange pas du tout, mais c’est un « vernis » facile qu’on retrouve dans bcp trop de films à tendance auteurisante. Un sujet grave OK, mais il faut que ça suivre derrière, avec un vrai regard de cinéaste, la lecture des synopsis misérabilistes est tjs un grand moment de rire (souvenir du pitch de Walking My life …)… alors qu’en fait Buddha Moutain ou Piano in a factory sont parait il pas mal du tout, mais ça donne pas franchement envie de s’y risquer connaissant les mauvaises surprises endurées dans le passé.

    >Dans l’article de Bastien (« Happy »), il parle du manque de film « inédits », sous-entendu, pas montrés dans d’autres festivals…

    c’est plus pour montrer qu’un inédit, ça se « travaille » en amont, et qu’un festival ce n’est pas que de la projection de films reperés chez le voisin, mais un vrai travail d’acteur du monde cinématographiques 🙂 (Rotterdamn bidonne un peu les prix des films qu’ils « couvent » d’ailleurs). Apres, on s’en fiche un peu, tant que c’est pas trop ancien (et donc déjà dispo en DVD import .. qui arrivent trèèééès vite!), ça me gene pas qu’il repasse Foul King par exemple, ni La Femme est l’avenir de l’homme .. mais pas que ça prenne la moitié de la selec. Qu’il gonfle plutot la Action en un truc plus « populaire » et varié (et de bons films hein ^^), et mette une section Compet un peu moins plombante, et ça sera TRES bien; comme quoi il manque pas grand chose! 😉 Pour les magouilles, on leur en voudra pas. Et pour l’ambiance, on sortira nos banjos et castagnettes.

  13. C’est sûr que la programmation a été plus festive par le passé dans certains festivals, y compris chez Public système.

    Comme je l’ai dit je boude un peu le festival du film américain car il s’affadit au fil des années et le public n’y est plus respecté. Moi aussi, je suis nostalgique des anciens temps de ce festival qui mélangeait hommage aux grandes figures hollywoodiennes, avant-premières en présence des acteurs et belle sélection de films indépendants issus de Sundance. Il fallait jouer des coudes pour voir les films, succès oblige, mais c’était festif. Désormais, il y a moins de stars – elles vont à Venise – et des films moins percutants (ça dépend des années aussi…).

    Pour le reste de leurs festivals, l’accent mis sur les jeunes auteurs – les compétitions opposent majoritairement des premiers ou deuxièmes films – fait que le niveau n’est pas toujours exceptionnel. C’est leur choix et c’est à prendre ou à laisser…

    C’est sûr que ce qui manquait, cette année – et apparemment, les trois ou quatre années précédentes, c’étaient quelques grosses productions en présence de stars asiatiques, et une vraie « claque » artistique comme ce fut le cas, par exemple, pour un « Breathless ».
    (avis personnel…)
    On peut prétendre à encore mieux et encore plus, car ces festivals prennent de l’âge et de la notoriété…

    Après, l’ambiance est bonne et plutôt cinéphile, comme à Beaune et à Gerardmer. Ca reste une manifestation sympathique et, pour ceux qui ne courent pas les autres festivals, c’est l’occasion de voir les films…

    Bon, on verra le niveau de l’année prochaine. Au besoin, on manifestera devant le Normandy avec banjos et castagnettes… 😀

  14. Je me rend compte que ceux qui ralent sont aussi ceux les mêmes qui se sont pris en plein dans la tronche toute la froideur et mépris des orga pour les demandes d’interview (sachant qu’on est les seuls à publier du matos sur eux!), peut être aurait on fait de rester simple spectateur et ne pas passer derrière le rideau pour rencontrer les invités ^^ Je suis de Rouen à la base, et le Festival du Film nordique à cassé sa pipe faut de subvention, plutot dommage, c’était devenu un vrai nom (mais il y a un truc similaire qui se déroule sur Paris, ça m’étonnerai tpas de savoir que ce sont les mêmes personnes derrière tout ça.

  15. bon me revoila, mais comme je n’aime pas me repeter (malgré les apparences ^^) je serai bref .. et c’est aussi pour ça qu’on rale contre cette machinerie foutage de gueule 😉

    voici la retrospective « Polar HK » à Beaune qui est teasée depuis NOVEMBRE:

    La 3ème édition du Festival International du Film Policier de Beaune aura lieu : Du mercredi 30 mars au dimanche 3 avril 2011.
    Pour la troisième année consécutive, Le Festival International du Film Policier de Beaune
    rendra hommage à une ville pour son influence et sa dimension mythologique au sein du
    genre policier. Après « Paris Polar » pour sa première édition et « New York Polar » l’an dernier, le Festival mettra cette année à l’honneur Hong Kong, à travers :
    HONG KONG POLAR
    La noirceur stylisée des ruelles de l’ancienne colonie britannique apparaît en effet comme le théâtre privilégié du polar. Dans les années 1980, une première vague de cinéastes redéfinit le genre, entre film noir, film d’action et film choral. Des réalisateurs tels que Tsui Hark (L’enfer des armes, 1980 ; Time and Tide, 2000), John Woo (Le Syndicat du Crime, 1986 ; The Killer, 1989), Ringo Lam (City on Fire, 1987 ; Full Alert, 1997) ou Jackie Chan (Police Story, 1985, également acteur) en renouvellent habilement les codes en proposant une version métissée du genre, à la violence souvent sophistiquée. C’est le moment de l’explosion du polar hongkongais, marquée par un pessimisme appuyé et des scènes d’action chorégraphiques qui frôlent le ballet sauvage.

    On assiste à l’avènement, quelques années plus tard, de ce que certains ont nommé le
    « néo-polar », brillamment représenté par des cinéastes devenus indissociables du genre
    comme Johnnie To (The Mission, 1999 ; P.T.U., 2005 ; Vengeance, 2009) ou Dante Lam
    (Beast Cops, 1998 ; The Beast Stalker, 2009).

    Mais au-delà de ces images d’Epinal de scènes de combats spectaculaires, d’affrontements mortels entre membres des triades et flics désabusés, c’est une vision nihiliste de la société que le polar hongkongais propose au spectateur : celle d’un monde gangréné par la corruption où les limites entre le Bien et le Mal s’effacent au rythme des coups de feu échangés et du sang versé.

    Dans le cadre de « Hong Kong Polar », les festivaliers pourront découvrir une sélection de
    films emblématiques, qui vous sera dévoilée ultérieurement.

    …. et la prog qui vient enfin de tomber à J-6 (!)

    # 1999 THE MISSION de Johnnie To
    # 2002 TIME AND TIDE de Tsui Hark
    # 2002 INFERNAL AFFAIRS de Alan Mak & Andrew Lau
    # 2007 TRIANGLE de Johnnie To, Tsui Hark & Ringo Lam
    # 2007 FILATURES (Eye in the sky) de Yau Nai Hoi

    PS: les autres films asiatiques en compet’ sont la sortie DVD Wildside qui sort dans un mois, et la sortie cinoche de TF1 de la rentrée d’été

  16. Moi non plus, je n’aime pas me répéter. Donc, je vais aussi être bref : personne n’oblige les spectateurs à se rendre aux festivals organisés par Public Système.

    Evidemment, les manifestations autour du cinéma asiatique, fantastique ou policier ne sont pas légion, et les amateurs sont obligés de s’en contenter.
    Sinon, OK pour la rétrospective assez légère (en 4 jours, avec d’autres hommages et deux sections compétitives, rien d’étonnant. Et je n’y vais pas vraiment pour ça non plus, faut bien l’avouer…). OK pour l’annonce de programmation trop tardive, OK pour un rythme de festival trop pépère – pas de séances à 9h ou à 22h cette année à Beaune, c’est dommage, car il faut se casser la tête à faire son programme en jonglant avec les deux sections compétitives.
    Mais des sections compétitives alléchantes par ailleurs, sur le papier du moins… Personnellement, je me moque bien que ce soit un film wildside ou TF1 du moment que le film est bon, que le réalisateur est là pour en parler un peu et que l’on passe un moment convivial entre passionnés.

    Voilà… Je serai à Beaune car c’est un petit festival tranquille où l’on peut voir des films généralement tout à fait corrects, voire même fort bons (« Bronson » il y a deux ans, « L’élite de Brooklyn » ou « Dans ses yeux » l’an passé, entre autres), sans trop se prendre la tête,et dans un cadre agréable (l’avantage d’un rythme de projections allégé, c’est que ça laisse le temps d’un petit gueuleton à « La Part des anges » ou d’une visite de cave. C’est aussi le charme d’un festival dans une ville de gastronomie).

  17. Bon, les amis, dans la vie il y a toujours les gens heureux et les déçus…mon pseudo annonce la couleur de ma façon de voir le monde, sauf que parfois, je suis quand même plus « grumpy », que « happy ».

    Je suis content d’avoir dit (et dénoncé) ce que j’avais sur le coeur et je continuerai me battre personnellement pour des programmations pointues et d’éxigence dans les événementiels, où je pourrais intervenir; après, je suis super content du bonheur des autres et tout nouveau passionné, qu’il aura eu son coup de foudre en découvrant un Kurosawa à la Cinémathèque ou un Kim Ji-woon en énième reprise dans une salle…

    Après, la prog HK de Beaune est à nouveau un ENORME foutage de gueule (à la limite le terme « focus » ou « rédécouverte » aurait été plus judicieux); mais il va bien se trouver quelqu’un pour totalement KIFFER « Time & Tide » sur grand écran, comme j’ai pu le faire la première fois, que je l’ai vu.

    Après, le risque aujourd’hui, c’est également de se retrouver avec des grosses régies publicitaires, qui vont contrôler la plupart des festivals en pompant un max de blé pour une « sélection facile »…jusqu’à ce que le gros du public en soit lassé et que les sponsors retirent toutes leurs billes pour s’être sentis floués…ou alors on va se retrouver avec des événements du type: « LE FESTIVAL INTERNATIONAL DE TOUS LES CINEMAS A 3,50 EUR / PLACE: VENEZ DECOUVRIR TOUTES LES DERNIERES NOUVEAUTES »…on l’appelera « PRINTEMPS DU CINEMA », ça va être vachement bien, il y aura plein de nouveautés et des gros blockbusters du moment à découvrir / rédécouvrir sur grand écran et personne n’y verra que du feu…avec possibilité de restauration sur place: popcorn et Kit-KAt en vrac…
    ; ) Nan, j’éxagère A OUTRANCE évidemment…mais là encore: pourquoi ne pas avoir accompagné un « Time & Tide » d’une version restaurée UNCUT de « L’enfer des armes » ou de l’intégrale « Long arm of the law » ou d’un « Man on the brink »pour s’y faire côtoyer récent et plus pointu, satisfaire le spectateur lambda avec le festivalier / fan assidu…Voilà…je m’arrêterai là et confirme mes billets pour Udine pour prendre mon KIFF en matière de festival et de cinéma asiatique…

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