Festival de Cannes – 49ème Quinzaine des Réalisateurs – Cannes (Alpes Maritimes)
– du 18 au 28 mai 2017 –

Quinzaine 2017Après l’annonce des films de la sélection officielle du 70ème Festival de Cannes, il est temps de connaître les titres des pépites qu’ont dénichées les sections parallèles du festival.
On commence par la Quinzaine des Réalisateurs qui, une fois n’est pas coutume, a mitonné une alléchante liste de films venus de toutes les zones de la planète, mêlant oeuvres d’auteurs réputés et premières réalisations, longs-métrages Art & Essais pointus et petites séries B pêchues.

Un temps pressenti en compétition officielle, le nouveau long-métrage de Claire Denis, Un beau soleil intérieur, sera bien projeté sur la Croisette, mais dans le Palais Stéphanie plutôt que dans l’Auditorium Lumière. Le film, coécrit par Christine Angot et interprété par Juliette Binoche, ouvrira les festivités de la Quinzaine des Réalisateurs, le 18 mai prochain.

Puis, durant dix jours, de grands noms du septième Art viendront présenter leurs dernières oeuvres. Parmi eux, Abel Ferrara, qui, dans Alive in France, a filmé un documentaire sur le séjour qu’il a effectué dans l’hexagone en 2016, entre les concerts de musiques de films que son groupe a donnés et l’hommage que lui a consacré la Cinémathèque de Toulouse.
On trouve aussi Sharunas Bartas, qui, dans Frost, s’intéresse au conflit ukrainien. De son côté, l’Israélien Amos Gitaï, revient, lui, sur le conflit israélo-palestinien, cinquante ans après la Guerre des six jours, avec
West of the jordan river.

Côté français, Philippe Garrel proposera L’amant d’un jour, avec Eric Caravaca, tandis que Bruno Dumont viendra défendre Jeannette, un film sur l’enfance de Jeanne d’Arc. Le film marquera-t-il un retour au style bressonien de Flandres ou Hors Satan ? Vu qu’il s’agit d’une comédie musicale, on en doute. On miserait plutôt sur une oeuvre dans la veine de Ma Loute ou P’tit Quinquin
Carine Tardieu représentera aussi nos couleurs avec sa nouvelle comédie, Ôtez-moi d’un doute.

On note aussi une forte présence américaine, avec des auteurs attendus au tournant.
Après le succès de Tangerine, Sean Baker essaiera de confirmer avec The Florida project, chronique à hauteur d’enfant d’une communauté vivant en dessous du seuil de pauvreté, à l’ombre de Disneyworld.
Même ambiance de crise économique, sociale et morale avec Mobile homes, premier film de Vladimir de Fontenay.
Chloé Zhao, remarquée il y a deux ans avec Les Chansons que mes frères m’ont apprises, viendra présenter The Rider, son second long-métrage.
Les amateurs de films de genre se dirigeront sans doute plus vers Bushwick, un film d’anticipation qui voit une force militaire texane envahir un quartier de Brooklyn.
Enfin, le film de clôture, Patti Cake$, qui relate le parcours d’une ado rondouillarde décidée à devenir riche et célèbre en faisant du gangsta rap.

L’Italie est également bien représentée lors de cette édition, avec le nouveau film de Leonardo Di Costanzo, L’Intrusa, et deux premiers longs-métrages, celui de Roberto de Paolis, Cuori puri et celui de Jonas Carpignano, A Ciambra, tourné au sein d’une communauté gitane de Calabre.

Les amateurs de cinémas du monde pourront tenter leur chance avec  I am not a witch de la Zambienne Rungano Nyoni,  Marlina, the murderer in four acts, de l’Indonésienne Mouly Surya,  La Defensa del dragon de la Colombienne Natalia Santa ou Nothingwood de Sonia Kronlund, qui s’intéresse au Ed Wood afghan, Salim Shaheen.

Avec une sélection aussi prometteuse, les festivaliers cannois vont se trouver face à un vrai casse-tête au moment de composer leur programme de projections du jour… Heureusement, comme d’habitude, la sélection sera intégralement reprise au Forum des Images, à Paris, juste après la fin du festival. Ceci permettra aux retardataires de récupérer les pépites qu’ils auront ratées et aux cinéphiles n’ayant pas la chance d’aller à Cannes de participer un peu à la fête !

Précisons que, comme à son habitude, La Quinzaine des Réalisateurs est la seule section cannoise à permettre au grand public d’accéder aux séances, dans la limite des places disponibles.

Plus d’informations : Site de la Quinzaine des Réalisateurs

LONGS MÉTRAGES

A CIAMBRA de Jonas CARPIGNANO
ALIVE IN FRANCE de Abel FERRARA
L’AMANT D’UN JOUR de Philippe GARREL
BUSHWICK de Cary MURNION & Jonathan MILOTT
CUORI PURI de Roberto DE PAOLIS
THE FLORIDA PROJECT de Sean BAKER
FROST de Sharunas BARTAS
I AM NOT A WITCH de Rungano NYONI
JEANNETTE, L’ENFANCE DE JEANNE D’ARC de Bruno DUMONT
L’INTRUSA de Leonardo DI COSTANZO
LA DEFENSA DEL DRAGÓN de Natalia SANTA
MARLINA SI PEMBUNUH DALAM EMPAT BABAK de Mouly SURYA
MOBILE HOMES de Vladimir DE FONTENAY
NOTHINGWOOD de Sonia KRONLUND
ÔTEZ-MOI D’UN DOUTE de Carine TARDIEU
PATTI CAKE$ de Geremy JASPER
THE RIDER de Chloé ZHAO
UN BEAU SOLEIL INTÉRIEUR de Claire DENIS
WEST OF THE JORDAN RIVER (FIELD DIARY REVISITED) de Amos GITAI

COURTS MÉTRAGES

ÁGUA MOLE de Laura GONCALVES & Alexandra RAMIRES
LA BOUCHE de Camilo RESTREPO
COPA-LOCA de Christos MASSALAS
CRÈME DE MENTHE de Philippe David GAGNE & Jean-Marc E. ROY
FARPÕES, BALDIOS de Marta MATEUS
MIN BÖRDA de Niki Lindroth VON BAHR
NADA de Gabriel MARTINS
RETOUR À GENOA CITY de Benoit GRIMALT
TIJUANA TALES de Jean-Charles HUE
TREŠNJE de Dubravka TURIC

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Rédacteur en chef de Angle[s] de vue, Boustoune est un cinéphile passionné qui fréquente assidument les salles obscures et les festivals depuis plus de vingt ans (rhôô, le vieux...) Il aime tous les genres cinématographiques, mais il a un faible pour le cinéma alternatif, riche et complexe. Autant dire que les oeuvres de David Lynch ou de Peter Greenaway le mettent littéralement en transe, ce qui le fait passer pour un doux dingue vaguement masochiste auprès des gens dit « normaux »… Ah, et il possède aussi un humour assez particulier, ironique et porté sur, aux choix, le calembour foireux ou le bon mot de génie…

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