– Gorgonzola N°18, par l’Egouttoir –

Affreux dilemme auquel me voici confronté : d’une part, l’on risque fort de me taxer de copinage quant aux mots qui vont suivre – môssieur Maël Rannou, hommes multifacettes se coiffant aussi bien d’une casquette d’éditeur que de chroniqueur au sein de cette rubrique -, d’autre part, il serait dommage de ne pas user de cet espace chaleureux et empli de bulles pour vous informer que ledit Maël, coiffé de sa casquette d’éditeur, nous propose en ce moment une toute nouvelle production ainsi qu’une offre promotionnelle sur un bouquin sorti il y a quelques temps !

En ce qui concerne la nouvelle production, il s’agit du 18ème numéro de Gorgonzola, une revue des éditions l’Egouttoir consacrée au neuvième art, proposant quelques textes, entretiens, dossiers, hommages, et bien sûr de courtes BD venant d’auteurs tous très différents ; que ce soit dans leur style, leur sensibilité, leur message…

La revue ne s’articulant pas autour d’un thème précis, le premier abord peut paraître un peu bordélique ou foutraque, et pourtant on se laisse charmer par ce trait parfois un peu cradingue qui sent bon le vieux fanzine, cette passion pour le média qui ressort des essais, ou cet humour tantôt très simple et très con, tantôt irrévérencieux et caustique, mais bien souvent très efficace… et puis bon, ce serait dommage de passer à côté de ces quelques pas par le grand Fabrice Erre ou l’immense Fabcaro, rois du grand (mais succulent) n’importe quoi !

De plus, ce numéro-ci s’attardera sur feu le magazine Viper, l’occasion de (re)découvrir cet OVNI bédégraphique des années 80 prônant les drogues douces et leur dépénalisation, dans lequel sont apparus des noms comme Vuillemin, Druillet, Margerin, un Andreas encore tout jeune, ou Konture avant même qu’il ne commence à publier à l’Asso’

 

L’offre promotionnelle, quant à elle, concerne un livre co-publié en 2010 par l’Egouttoir et l’Oeuf, passé quasi’ inaperçu en son temps faute d’une réelle distribution, sur lequel l’Egouttoir vous offre aujourd’hui les frais de port à l’occasion de la sortie du second tome, qui paraitra lui tout prochainement chez The Hoochie Coochie.

Le livre en question est donc le premier recueil de Caporal et Commandant, de J. & E. Leglatin ; et si les délires philosophico-guerrier-décalés de ces deux militaires ont parfois laissé perplexe mon cerveau embrumé, il serait dommage de ne pas souligner la qualité du trait précis et épais du dessin – proche d’un Marc-Antoine Mathieu qui se laisserait aller à rigoler un bon coup – ou de la belle facture de l’objet, vendu sous une jaquette en sérigraphie de toute beauté !

Alors, taxez moi de copinage s’il vous chante, mais afin de vérifier le bien-fondé (ou non) de cette accusation, penchez-vous donc sur le travail d’éditeur de l’ami Maël !

 

Gorgozonla N°18, collectif (ed. l’Egouttoir).
Caporal & Commandant, Tome 1, de J. & E. Leglatin (ed. l’Egouttoir / l’Oeuf).
Caporal & Commandant, Tome2, de J. & E. Leglatin (ed. The Hoochie Coochie).

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