– 520 km, de Max de Radiguès –

Le statut de Louise est passé de En couple à Célibataire.

Les temps ont changé, les mœurs des adolescents aussi : au moyen âge, un pigeon délivrait les messages des damoiseaux aux demoiselles, maintenant c’est un petit oiseau bleu qui les aide à communiquer… ou quelques mots écrits à la va-vite sur un mur où les pixels ont remplacé les briques.

Le statut de Louise est passé de En couple à Célibataire.

C’est ainsi que Simon a appris que sa petite amie le quittait… comme ça, hop, sans sommation ni même une explication !
Ce jeune ado’ coulait des jours bien tranquillou en vacances à Arcachon avec sa p’tite maman, quand d’un coup, au détour d’un click sur FaceBook, la nouvelle lui tomba brutalement sur le coin du bec !

Et quand il tenta d’en savoir un peu plus, la gentille Louise ne lui donna guère plus de détails, prétextant juste que son père la considérait trop jeune pour avoir un amoureux et lui interdisait tout simplement de fréquenter les garçons.

Pas facile d’accuser le coup, mais pourtant, Simon ne se laisse pas abattre : décidé à lui montrer que son amour est plus fort que tout, le p’tit bonhomme se met en tête de parcourir en stop les 520 kilomètres qui le séparent de sa douce afin de lui déclarer sa flamme de vive voix !

Alors oui, c’est vrai, un road trip de 520 kilomètres entre Arcachon et Montpellier, ça peut paraître pas bien ouf’, mais recentrons le sujet : nous sommes dans de la BD jeunesse ; pas question de faire vivre à un p’tit mec de 14 ans des trucs de dingues le long de la route 66, au volant d’un bolide avec une valise remplie de billets sur le siège passager et une paire de cadavres dans le coffre !

 

Non, ici, les événements seront à l’échelle du héros. Ses aventures et ses rencontres n’auront rien d’exceptionnel, mais pour lui, elles resteront des expériences inoubliables… de celles qui forgent un caractère, une personnalité.

Et si ces aventures et expériences n’ont rien d’exceptionnel, elles sauront néanmoins nous toucher, nous émouvoir. C’est là tout l’art de Max de Radiguès : savoir traiter des sujets les plus simples et des petits faits insignifiants de chaque jour, mais toujours avec une grande sensibilité et une certaine fraicheur faisant que ses livres ne sont jamais communs ni banals…

C’est donc avec le sourire aux lèvres, bercés par une douce mélancolie et peut-être même un brin de nostalgie de nos tendres années d’innocences, que nous suivrons le périple de Simon…

Et Louise, me direz-vous ? On s’en balance un peu, au final : qu’importe la destination, seul le voyage compte…
…et le voyage est beau !

520 km, de Max de Radiguès (ed. Sarbacane).

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