– Albin & Zélie, de Yannick Marchat –

Albin n’est pas ce qu’on pourrait qualifier comme quelqu’un de sûr de lui.
Timide et renfermé, Albin tourne en rond dans sa petite vie comme un poisson dans un bocal.
Peut-être est-ce pour cela qu’il a autant de conversation qu’un poisson rouge.
D’ailleurs, les seules conversations qu’il a sont, justement, avec son poisson rouge !

Zélie, elle, se trouve être son juste contraire : bien dans sa peau, gouailleuse, et libérée.
Et si les opposés s’attirent, c’est donc tout naturellement que le taciturne Albin tombe sous le charme de la resplendissante Zélie. Charme si intense qu’il se décide contre attente à prendre son courage à deux mains et à se pointer chez sa belle. Malheureusement, aussi courageux soit-il, son acte sera vain : le pauvre homme se verra bien mal reçu par cette jeune fille qui ne veut plus entendre parler d’homme dans sa vie.

Le hasard faisant parfois bien les choses, une soucoupe volante s’écrase peu de temps après sur l’immeuble de Zélie, et celle-ci, sans toit, accepte bon gré mal gré d’emménager chez Albin.
Sous les conseils de son poisson rouge, ce dernieren profite pour emmenersa jolie pensionnaire en balade dans les débris de l’OVNI… balade qui se transformera vite en une étrange errance sans queue ni tête dans une dimension parallèle !

Leur aventure dans ce monde intrigant, fascinant et effrayant à la fois, sera pour nos héros l’occasion de s’ouvrir et s’offrir sans retenue l’un(e)à l’autre. En ressortiront un Albin beaucoup plus confiant et affirmé – sachant même se montrer fort et protecteur -, et une Zélie plus apte à baisser sa garde, acceptant petit à petit d’ôter sa carapace pour se blottir contre le corps accueillant et rassurant du doux Albin.

 

Et si cette odyssée loufoque peut parfois paraître déroutante ou bordélique, on se laissera finalement emporter par ce voyage romantico-fantastique, sous le charme d’un univers visuel aussi envoutant qu’étrange et au service d’une narration graphique vraiment originale.

Albin & Zélie, de Yannick Marchat (ed. La Boîte à Bulles).

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