Oldelaf a électrisé l’Alhambra

Oldelaf est de retour, mais sans Monsieur D, son vieux compère, qui, d’après ses dires, a préféré se concentrer sur sa “carrière de patineur artistique”.
Lors de leur concert-évènement à l’Olympia en début d’année, le duo avait annoncé sa séparation, après des années de “chansons cons” et de spectacles réjouissants.
Mais Oldelaf avait aussi annoncé son intention de continuer en solo, avec des chansons plus personnelles, un peu moins drôles, mais plus poétiques.
Un peu dans la veine de leur chanson “Bérénice”, du moins son début, aérien et romantique…

Vendredi 10 décembre 2010, sur la scène de l’Alhambra (Paris 10ème), il a présenté à son public de fidèles quelques-unes de ses nouvelles créations, jolies ballades romantiques à la guitare et textes humoristiques un peu moins délirants que ses oeuvres passées.

Il l’avait fredonné, du temps de son duo avec Benjamin Pascal (Monsieur D n°3), “Si on chantait sans Monsieur D, on pourrait faire des harmonies…”, il l’a démontré sur scène avec un quatuor de comparses jouant un peu de tous les instruments (claviers, batterie, guitares, objets insolites…) pour un concert plus “musical” lui donnant l’occasion de prouver, si besoin était, qu’il n’est pas juste un chanteur comique, mais un chanteur tout court.

Ainsi, on salue les jolies compositions que constituent “Les mains froides”, “Sparadrap” ou “Mon testament”, plus tendres, plus graves que ce que proposait d’ordinaire l’ami Oldelaf.

Mais attention, le bonhomme n’a rien perdu de son humour ravageur. Il l’a encore démontré avec “La tristitude”. (“La tristitude, c’est quand t’es choisi pour être gardien au handball / C’est quand t’es dans la mercos d’la princesse de Galles/ Quand samedi soir c’est ta fille qui joue sur Canal”) ou avec “Vendredi”, qui leur a “permis de remporter me tremplin Chômage et chansons du Creusot”.

Et sur scène, il nous a régalé de ses disputes drôlissimes avec ses inénarrables complices : Amaury Kanté, le seul rockeur versaillais, batteur habituel de Michel Sardou, Jacques F. (pour Facial, hum…) un ex chanteur de métro un peu trop affectueux,  et les jumeaux Berthier (qui ne se ressemblent pas vraiment parce qu’ils ont été séparés à la naissance, l’un ayant été élevé par des bourgeois et l’autre par des sangliers…). Derrière les deux derniers noms cités, les fans d’Oldelaf et Monsieur D reconnaîtront sans doute Pépito Valdez et Firmin Lepers, les vieux faire-valoir du duo…

D’ailleurs que les nostalgiques se rassurent. Même si Oldelaf a surtout présenté ses nouvelles chansons, histoire de montrer qu’il va de l’avant et surtout qu’il faut acheter son album, prévu pour le milieu de l’année 2011, il a quand même repris quelques grands classiques qui ont électrisé la salle de l’Alhambra : “Raoul le pitbull”, “Le Café”, “Le crépi”…
Sans oublier les désormais fameuses “barres techno”, musique électro bruitée à la bouche uniquement en citant des noms de marques de barres chocolatées, ou “Nathalie (mon amour des JMJ)…

Plus des reprises d’autres chanteurs, enfin… version parodique : “pendu panda”, “Cabri, c’est fini, et dire que c’est la biquette de mon premier amour…” ou Philippe Katerine version Star Wars “Vadoooooooor regarder danser les gens…”
Plus des chorégraphies endiablées avec le public…
Plus des gags idiots…

En somme, plus de 2h de belles mélodies, de textes ciselés, de tranches de rigolades dans une ambiance de folie…

Oui Oldelaf est de retour et il n’a rien perdu de sa superbe…
Vivement l’album et la prochaine tournée !

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