Sur le point de se marier et de devenir père, Elliot (Mark Webber) aimerait quitter son minuscule appartement pour un lieu plus grand et plus confortable. Quand son patron le convoque pour un entretien, après une période où il a dépassé tous ses objectifs de vente, il se dit qu’il va avoir droit à une promotion et une belle augmentation. Las, le directeur lui annonce qu’il le licencie. Le motif? Eliott a eu le malheur de conseiller à une cliente un produit adapté à ses besoins et à sa situation financière, plutôt que de chercher à lui soutirer un maximum d’argent possible. En clair, il est trop tendre, trop gentil. Pour son patron, le business est affaire de prédateurs, de vendeurs sans scrupules, sans états d’âme. Et il n’en a aucun au moment de le jeter dehors.
Eliott peut oublier l’idée du déménagement et doit vite trouver une idée pour rebondir, car les factures s’accumulent et il va vite falloir trouver un moyen de s’acquitter de ses dettes.
Et comme il y a des moments où rien ne va, le jeune homme apprend qu’il va devoir assumer la garde de son frère cadet, handicapé mental, et celle de son père, un vieillard acariâtre qui s’apprête à être expulsé de son domicile.
Bref, sa vie devient passablement compliquée…
Le même soir, il reçoit un appel qui pourrait tout changer. Un mystérieux interlocuteur, qui sait tout de sa vie et de ses faits et gestes, lui propose de relever 13 défis en 48 heures. S’il les relève tous, il gagnera la coquette somme de 5 millions de dollars. S’il abandonne, s’il échoue ou s’il ne respecte pas les règles de confidentialité associées au jeu, il perdra tous les gains accumulés.
Le premier défi est de tuer la mouche qui lui tourne autour dans l’habitacle de sa voiture. Bam! Eliott s’exécute sans se faire prier, car l’insecte l’importunait au plus haut point. Et illico, 1000$ viennent grossir son compte en banque.
Deuxième défi, à peine plus compliqué. Manger la mouche en question. Pour 3000$, Eliott ne se pose pas de question. Hop! La somme est versée sur son compte, et lui permet de rembourser l’emprunt contracté par sa future femme.
Trop facile, pense le jeune homme, qui attend avec impatience la suite des défis…
Grave erreur, réplique le spectateur, qui sait déjà que le jeu va vite tourner au cauchemar. En effet, la scène d’ouverture du film de Daniel Stamm montre les déboires d’un homme qui arrive probablement à la fin du même processus ludique. Lors d’un dîner organisé en son honneur, il reçoit pour défi de choquer l’assistance en débitant des blagues salaces, puis de couper la main d’une des convives. La police l’abat alors qu’il tentait de répondre au téléphone pour recevoir son ultime défi. On sait donc d’entrée que les défis vont aller crescendo dans le mauvais goût et l’horreur.
Chaque défi oblige Eliott à casser son image de gentil garçon, à se compromettre moralement, à se pervertir. Il doit faire pleurer un innocent, brûler un objet sacré, trimballer un cadavre, s’humilier devant ses proches… A chaque pas, il se retrouve un peu plus dans le collimateur de la police, et notamment du Détective Chilcoat, qui s’intrigue de voir une personne à priori sans histoires péter les plombs aussi subitement.
Le mystérieux interlocuteur fait comprendre à Eliott qu’il n’a pas le choix. S’il veut toucher l’argent et échapper aux poursuites judiciaires, il faut qu’il aille au bout des 13 défis. Mais jusqu’à quel point le jeune homme est-il prêt à compromettre son âme ? Que sera-t-il capable d’endurer pour arriver à ses fins?
Tel est l’enjeu de 13 Sins, le nouveau long-métrage de Daniel Stamm (Le Dernier Exorcisme), qui n’aura pas l’honneur d’une sortie en salles française, mais que les petits chats de Wild Side ont la bonne idée de sortir en DVD, Blu Ray et VOD.
Bon, disons-le franchement, ce n’est pas un chef d’oeuvre impérissable. Le film souffre de plusieurs défauts gênants, à commencer par le choix de l’acteur principal, aussi charismatique qu’une endive, des sautes de rythme préjudiciables et un dénouement un peu trop sage et trop moral comparé à la tonalité générale de l’oeuvre. Cela dit, ne faisons pas la fine bouche. Stamm n’a pas cherché à réaliser un grand classique du 7ème Art, juste une petite série B au scénario malin, bien ficelé, qui développe des thématiques plutôt intéressantes et intelligente.
L’oeuvre s’inscrit dans la lignée de Cheap thrills, grand prix du Paris International Film Festival l’an passé, critique gentiment le modèle économique ultralibéral et ses dérives, et fustige la cupidité ambiante. Derrière son emballage de thriller horrifique aux accents comiques, le film de Daniel Stamm suscite aussi un certain malaise. Face à l’écran, on ne peut que se demander ce que l’on aurait fait à la place du personnage principal. Aurait-on seulement commencé à jouer? Et si oui, à quel défi nous serions-nous arrêtés? Que serions-nous prêts à accomplir en échange d’une forte somme d’argent?
Et vous? Que feriez-vous pour 5 Millions de dollars?
Hé, non, on vous arrête tout de suite, nous n’avons aucun défi à vous proposer. Nous n’avons pas cette somme sur notre compte en banque, hélas, et si tel était le cas, on ne la mettrait pas en jeu pour vous, chers lecteurs, malgré toute l’affection que l’on peut avoir pour vous.
Mais si vous voulez, vous pouvez relever le défi de voir 13 sins. Vous y gagnerez 98 minutes de divertissement fort sympathique, à condition d’avoir l’estomac bien accroché…
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13 Sins
13 Sins
Réalisateur : Daniel Stamm
Avec : Mark Webber, Ron Perlman, Devon Graye, Tom Bower, Rutina Wesley, Pruitt Taylor Vince
Origine : Etats-Unis
Genre : Cap’ ou pas cap’?
Durée : 1h38
Date de sortie France : direct-to-video
Note pour ce film : ●●●●○○
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BONUS
Bandes-annonces
Dans les coulisses de 13 Sins (13 mn)
Note globale des bonus : ●●○○○○
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BR/DVD9 Zone 2 – PAL – Couleur – Format 2.40 –1080 24p – 16/9ème compatible 4/3 –
Langues : Français et Anglais DTS 5.1, Anglais Dolby Digital 2.0
Sous-titres : Français
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EDITION / DISTRIBUTION
Wild side
Sortie le : 01/10/2014
Disponible également en VOD
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